Liberté 2005
Chapitre VIII
Mercredi le 1ier février 2006
Nuageux ce matin avec apparence de pluie. Température 22° Celsius. Nous partons
vers 11.00 heures en direction du downton de San Antonio. La rivière San Antonio traverse le centre ville. Les abords sont très bien aménagés. On peut y faire d’agréable promenade pendant plusieurs kilomètres. De chaque côté il y a des trottoirs avec des ponts qui la traversent à plusieurs endroits. Beaucoup de terrasses et de boutiques la jalonnent de chaque côté. On dirait une petite Venise. Il n’y manque que les gondoles. Faute de celles-ci, on y trouve des bateaux taxi qui font la navette d’un bout à l’autre. C’est un magnifique centre-ville. L’immense mail, le Rivercenter est fabuleux. À quelques minutes de ce centre il y a le site historique The Alamo. C’est l’endroit où a eu lieu la bataille décisive de l’indépendance du Texas. Après une bonne demie heure de marche nous arrêtons sur le trottoir un monsieur pour lui demander des directives pour nous rendre au Market Square. Il me dit de le suivre, qu’il allait dans cette direction. Nous étions à peine à 10 minutes et pendant tout ce temps j’ai fait la conversation en anglais avec lui. Ça s’est très bien passé et j’étais très contente de moi. Le Market Square est un grand centre de boutiques d’artisanat plutôt mexicain. On y a trouvé 3 autres cadeaux. Ben contents. Sur le chemin de retour, presqu’à l’entrée du camping, Yves appelle. Ils vont bien tous les deux. Il reprend ses cours le 6 février et il travaille un peu. C’est sa dernière session de CEGEP. Déjà l’inscription à l’Université arrive. Bravo mon grand. Continue. Nous sommes fiers de toi. Bonne journée et surtout bonne journée de marche.
Jeudi le 2 février 2006
C’EST MA FÊTE, C’EST MA FÊTE, C’EST MA FÊÊÊTE.
14 ° Celsius et il y a un beau soleil. Momo, en se réveillant, son premier bonjour a été de me chanter bonne fête. Ce fut une belle surprise car il ne chante jamais. En avant-midi, je vais faire le lavage et je reçois pendant ce temps 2 appels téléphoniques. Le premier, Rose-Hélène et le second, Hélène et Marcel qui me souhaitent tous un bon anniversaire. Ça m’a fait vraiment plaisir. Nous ne faisons pas de route aujourd’hui, car nous partons demain. En après-midi, c’est un peu plus «hot», 34° Celsius. Momo fait ses vérifications et je me fais bronzer. On joue 2 parties de washer puis je fis de la lecture pendant que Momo répare pour la X ième fois une patte de la petite table qui a lâchée lors du dernier trajet. En fin d’après-midi, mon amie Lina m’appelle pour me souhaiter bonne fête et me dit que les membres de la chorale veulent toujours avoir de nos nouvelles. J’en suis bien contente et ça m’a fait un petit vlours. Nos nouveaux voisins viennent nous saluer mais ne restent pas longtemps. Ils sont américains. En début de soirée Carole m’appelle et après un peu de jasette je recommence à parler de ma lubie et là je me rends compte qu’à chaque fois qu’on se parle, je remets ça sur le tapis. Alors je lui dis ça va faire le radotage et la prochaine fois qu’on se parle, il ne faut pas que ça revienne sur le tapis On était d’accord toutes les deux. En soirée, téléphone de Patricia et Pascal, François et Sandra Ils vont tous très bien. Notre belle Anne-Marie a téléphoné elle aussi. Elle n’a pas une grossesse de tout repos. Je prie pour toi très fort Anne-Marie et que le meilleur arrive. Je te souhaite beaucoup de sérénité ma grande. Bonne journée.
Vendredi le 3 février 2006
Beau soleil encore ce matin. Le mercure indique 23° Celsius. Départ vert 10.20 heures. J’ai réussi à faire sourire mon voisin de gauche ce matin en lui disant : Good morning. Il est arrivé en même temps que nous et on leur a dit bonjour à sa femme et lui et seul sa femme a levé la tête et nous a salué. Il a vraiment une face de boeuf. On l’a même rencontré à deux reprises en visitant San Antonio et il a eu le même comportement. Un vrai pitbull. Sa dame est plus sociable. Sur l’autoroute, un jeune homme en décapotable rouge nous a dépassé et il se faisait la barbe avec son rasoir électrique sans fil. Le paysage est fait de collines et de montagnes. Les arbres sont plutôt petits. C’est très venteux sur la route et la conduite est plus difficile. Le thermomètre a chuté à 15° Celsius. Je trouve qu’il fait froid alors, je demande à Momo s’il peut baisser l’air climatisée. Il me regarde d’un drôle d’air et me dit : L’air climatisée n’a pas fonctionnée de l’avant-midi. Eh! ben! Quand même chu glée. Et là, il met la chaufferette. Ça m’a fait rire. Nous arrivons au camping Ségovia où nous ne serons qu’une nuit. Nous sommes seuls et il n’y a que 12 sites. C’est moderne comme installation (trois services). On est en pleine nature (Hill Country). C’est paisible et il y a des lumières de rue. Le coût est plus qu’abordable avec Passeport América. Vers 3.00 heures ¸ça a commencé à arriver. Finalement à l’heure du souper, on est 8. Ma voisine de droite s’installe et se présente à ma fenêtre en me demandant : What do you do with your sewing machine? Puis elle se présente à la porte. Elle dit th quilt? Et là, la conversation s’enclenche. Finalement, on se promène d’une roulotte à l’autre pour voir les choses de l’une et l’autre et à la fin, elle placote avec Momo de notre trajet etc. On a été presque 1.00 heure ensemble. Après son départ j’ai continué à coudre pendant que Momo faisait ses recherches avec le GPS. Dans mon empressement pour finir, en coupant mon dernier fil, sans le savoir, j’ai coupé le fil du chargeur de cellulaire qui traînait près de moi, sur la banquette. Je n’ai jamais eu connaissance de l’avoir coupé. C’est en ramassant mes affaires et en prenant le chargeur pour le placer à sa place que j’ai constaté mon erreur de newfee. Je riais mais je riais jaune. Mon Momo lui, avec son calme habituel vérifie avec les autres chargeurs que nous avons s’il n’y en a pas un qui fait l’affaire. Finalement ça ne marche pas et après souper il va tenter de le rafistoler. Quelle platitude! Les Américaines commencent à déteindre sur moi. J’étais gênée de dire que Momo m’avait offert une machine à coudre et que je faisais de la couture en voyage. Cette après-midi, j’ai constaté que je n’étais pas la seule. Mes deux voisines de droite ont leur machine et font des quilts tout au long de leur voyage. Ça m’a rassurée. Dans le fond, c’est pas pire que tricoter. Vers 7.00 heures, je reçois un beau téléphone de Srs. Pierrette et Ghislaine. Elles m’ont chanté Bonne fête et on a jasé un peu. J’étais très heureuse. Bonne journée.
Samedi le 4 février 2006
1° Celsius ce matin. Pas chaud pour la pompe à l’eau. Le ciel est dégagé et il y a un beau soleil. À la sortie de la roulotte Sue ma voisine immédiate m’interpelle et me donne le patron d’une pièce qu’elle avait faite et que j’avais trouvée belle. Elle a fait le patron hier soir pour pouvoir me le remettre ce matin. J’étais bien contente et j’ai trouvé cela très très gentil de sa part. Après, on a piqué une bonne jasette en anglais avec deux Ontariens arrivant de l’Arizona qu’on n’avait pas rencontrés hier. Bien gentils. Après leur avoir dit que nous venions d’un camping où nous avons séjourné un mois et que nous n’étions que 5 Québécois et que nous nous étions inscrits dans des activités avec les Américains pour apprendre l’anglais, John, lève sa casquette et nous dit: I get up you my hat. Ça nous a fait rire. Ils nous ont dit d’être prudents car ils ont eu des mauvaises expériences. Ils ne sont pas enchantés de leur séjour en Arizona. C’était froid et poussiéreux. Lui particulièrement a eu un sérieux problème de déshydratation. Finalement on part vers 9.35 heures, on saluant tout le monde et en leur disant : Have a nice trip, ils ont répondu take care. On s’arrête pour prendre de l’essence à proximité du camping mais, quand on voit le prix ($2,69), on décide de continuer. Plus loin, à Sonora, on rencontre une autre station. Heureusement qu’on a attendu, là, il est à $2.36. Toute une différence. À mi chemin, on fait un arrêt dans un Rest Area. Le paysage est pratiquement le même qu’hier à l’exception d’une petite section où la végétation était presque inexistante. À midi, le mercure est grimpé à 17° Celsius. Dans l’autre voie de l’autoroute, beaucoup de caravaniers reviennent de l’Arizona. On n’en a vu pas loin d’une trentaine. On se questionne un peu sur notre séjour d’un mois en Arizona. Dans la région de Crocket County, nous voyons de magnifiques collines en forme de pyramides. C’est vraiment spécial comme panorama. La couleur crème du sol, la végétation et les formes des collines qu’on dirait qu’elles ont été sculptées. C’est impressionnant. Cette vaste région n’est pratiquement pas habitée. On voit à l’occasion des entrées de ranch. Ici, ça fait loin pour aller veiller chez le voisin. Arrivée vers 2.30 heures au Camping Parkview RV à Fort Stockton. Nous y resterons 3 nuits. Une demie heure plus tard, nous voyons arriver Sue et son mari. Ils sont sur un site de l’autre côté de notre rue. Nous étions bien contents de nous revoir. Le camping contient une centaine de sites assez espacés. C’est propre mais il n’y a pas d’arbres pratiquement. Les lieux publics sont impeccables. Ici aussi c’est sec et très poussiéreux. Ça semble typique du Texas. Petit reposé pour moi en fin d’après-midi. Souper et soirée relaxe. Bonne journée.
Dimanche le 5 février 2006
9.30 heures, lever. On a fait le tour de l’horloge. C’est un peu nuageux, beau soleil et un 18°Celsius au thermomètre. Dans l’après-midi il a grimpé jusqu’à 27°. On a de bonnes bourrasques de vents, comme à Lakewood. J’ai reçu une courte visite de Sue. Ils étaient sur leur départ. Elle venait nous saluer et nous souhaiter : Enjoy your trip to Tucson. Ils partent en direction de Presidio pour un rassemblement de caravaniers. Ils commencent leur grand voyage au Mexique demain. It’s very kind lady. Vers 11.00 heures nous partons visiter quelques endroits mais c’est fermé parce que c’est dimanche. Un petit passage à l’épicerie pour quelques articles et on revient à la roulotte. Le camping offre gratuitement un accès Internet-Wireless. Alors, après le dîner Maurice s’installe sur l’ordi pour préparer son message pour Jacques et Éric, nos spécialistes de notre Livre de bord sur le Web. Correction du Livre de bord et envoie de ce dernier pour le site Web. Nous avons reçu de très belles photos de Pierre de son voyage en Tunisie et on en veut encore. Solange (Gilles) nous a fait parvenir un cours diaporama de la famille Trudel et c’était très bien. Pascal, lui, nous a envoyé les photos de l’échographie de Patricia mais on leur a écrit qu’ils nous étaient difficile de savoir à qui il ou elle ressemblait. Plus tard, il nous envoie l’esquisse de la grande peinture que Patricia est en train de faire pour la chambre du bébé. Ce sera magnifique. Pendant que Maurice faisait de l’ordi, madame s’est occupée à coupe ses pièces de tissus pour une petite quilt. Juste tailler pour aujourd’hui. Avant le souper on est aller prendre une bonne marche autour du camping malgré le grand vent. Momo appelle Pascal et ensuite je parle à Patricia. Je lui dis qu’elle vient d’hériter de ma machine à coudre car Maurice m’a fait cadeau d’une machine à coudre portative pour ma fête. Elle en était très contente. J’essaie de rejoindre Pierre à la maison mais c’est le répondeur. Message laissé. Soirée tranquille. Le vent s’est calmé et il fait un confortable 17°.
Lundi le 6 février 2006
4° Celsius, beau soleil, ciel clair et le vent est tombé. Ce matin Momo fait de l’ordi pendant que je fais de la couture. J’ai coupé mes draps et ma couverture parce qu’ils étaient trop larges. Avec les restes de cette dernière j’ai fait des guenilles autour desquelles j’ai passé un zigzag. C’est genre ratine alors ça a fait de la cochonnerie en boulechite. J’ai du faire le ménage à la grandeur. Pas d’avance tout ça. Préparatifs de départ à nouveau, on reprend l’aventure demain. Bonne journée.
Mardi le 7 février 2006
Départ 9.20 heures du camping. Ciel bleu, soleil mais froid. Seulement 3° Celsius. À quelques kilomètres de Fort Stockton, le paysage change. Les arbres font placent aux petits buissons. Du coté gauche de la route c’est montagneux et du coté droit c’est un plateau. J’ai fait la tit kid kodak aujourd’hui. À partir de Pecos il y des cultivateurs et dans leurs champs il y a déjà de jeunes pousses et d’autres font l’élevage de bovin. Vers 11.00 heures on fait une halte dans un parking area. Un monsieur est en panne et il vient demander de l’eau à Momo. Il s’empresse de remplir son bidon. Le monsieur bien content et l’a vidé dans son radiateur et a pu ainsi reprendre son chemin. Notre B.A. est faite. Malgré le beau soleil toute la journée le mercure c’est maintenu autour de 12° mais ça c’est amélioré dans la soirée avec un confortable 16°. Nous espérons que la vague de froid qui sévie quelque temps est terminée. Ici, les arbres qui ont perdus leurs feuilles ont commencés à bourgeonner et le linge d’été est déjà en vente. La route est très belle avec les montagnes de couleur rougeâtre. Le paysage est extraordinaire. À Von Horne les montagnes défilent des deux cotés de la route. On ne s’est jamais lassé de les regarder et de les admirer pendant les 374 kilomètres du trajet. J’ai laissé aller mon imaginaire et j’ai vue de bien belles choses dans les formes variées des montagnes. C’est beau mais par contre c’est désertique, on dirait que la vraie terre de Caïn. Ce matin Momo a fait le bon samaritain en donnant de l’eau au monsieur en panne. Ce soir, c’est notre roulotte qui est en panne sèche. Comme nous couchons dans un stationnement de Wal-Mart, nous devons être autonome. Mais là ce n’est pas le cas pour l’eau. Alors, Momo va au magasin pour acheter 2 mégas bouteilles d’eau pour mettre dans le réservoir. Ils n’en n’ont pas et ils n’ont même plus de bouteilles de 1 gallon. Les tablettes de bouteilles d’eau sont vides au ¾. Une vraie razzia. Quand même Momo achète des petites bouteilles et on va faire avec. Heureusement, demain on sera dans un camping avec tous les services. Bonne journée et encore une fois on se couche la tête remplie de belles images.
Mercredi le 8 février
Lever à 8.00 heures, nous avons une bonne route à faire encore aujourd’hui car nous allons traversé l’état du Nouveau-Mexique d’est en ouest. On va déjeuner chez McDonald et après c’est le départ. En revenant du déjeuner, Pierre et Mireille me téléphone pour me souhaiter bonne fête en retard. Ça m’a fait grand plaisir. Ce matin le thermomètre indique un maigre 10° Celsius et c’est frisquet. Nous avons traversé la grande ville de El Paso. C’est la seule grande ville de cette région. Elle est située au pied de plusieurs montagnes. La population est plutôt d’origine mexicaine. Après El Paso, nous retrouvons le même paysage qu’hier. Il y a un peu plus de végétation et quelques plans d’eau miroitent à différents endroits mais c’est très rare. C’est très peu habité mais on y a rencontré quand même quelques éleveurs de bœuf. Sur la route, des gros camions en grand nombre nous ont dépassés et c’est la première fois qu’il y en a autant depuis notre départ de Harlingen. Quand même on doit reconnaître qu’ils sont ne sont pas cochons. J’ai roupillé à plusieurs reprises au cours du voyage J’avais de la difficulté à garder les yeux ouverts. C’est peut-être dû au changement d’heure hier soir. Nous avons maintenant 2 .00 heures de différence avec le Québec. Ce matin Momo cherche son jonc. En folie, je lui dis, Si tu perds ce deuxième jonc là, c’est le divorce. En rentrant dans la roulotte pour la hale du dîner, il cherche partout et finalement ne trouve pas. Là je lui demande ce qu’il avait sur le dos quand on est allé déjeuner chez McDonald. Il me dit son manteau bleu mais il est dans le camion. En entrant dans le camion pour repartir, je m’empresse de fouiller dans ses poches de manteau et il était bien là. Il en était très heureux et sa réplique a été de me dire : houps, j’viens de récupérer la moitié de mon patrimoine. Le vieux toryeux. Nous arrivons vers 2.30 heures au camping Mountain View, à Bowie AZ, un très petit village. En arrivant, l’allure de l’Office nous a refroidi un peu. On s’est dit qu’on réservait juste pour une nuit, si ça ne faisait pas. On a été gagné par l’accueil du propriétaire, la propreté et l’ordre qui régnaient à l’intérieur. Finalement on a décidé de rester ici 1 semaine afin de recevoir notre courrier qui est en attente à Harlingen. C’est un petit camping de 34 sites, très propre et les services sont récents. Tous les sites ceux-ci sont sur gravelle et bien nivelé, ce qui a facilité grandement l’installation. Il y a un accès Internet-Wireless gratuit, la réception du cellulaire est très bonne et en surplus nous avons du divertissement sans frais dans ce lieu de quiétude : de temps à autre, un train passe tout près de notre site mais chose bizarre, la roulotte ne tremble pas et les locomotives ont des moteurs plutôt silencieux. Ils ne dérangent pas vraiment et c’est tant mieux car on aurait trouvé le service dur. On téléphone à Patricia cet après-midi pour lui souhaiter un très Joyeux Anniversaire. Elle va bien notre grande et on en est super content. En fin d’après-midi, on a profité des chauds rayons de soleil. Très belle journée.
Jeudi le 9 février 2006
Lever 8.00heures, temps grisâtre et la température est de 14° Celsius. Cette nuit nous avons eu connaissance des trains mais on se rendormait immédiatement. Pour Momo ça été une journée de comptabilité et de ménage dans les factures et autres. Pour moi, ça été une journée popote et de quilting. J’ai fait le saut, ce matin, quand j’ai vu mon voisin avec un révolver à la ceinture. C’était comme dans le far west. Ça me chicotte de savoir ce qu’il fait avec. Journée bien remplie, on n’a pas vu le temps passé.
Vendredi le 10 février 2006
Magnifique soleil ce matin et le thermomètre indique déjà un beau 14° Celsius. Vers 9.00 heures nous partons visiter les ruines de Fort Bowie appelée aussi Apache Pass. Nous avons fait une randonnée à travers de magnifiques montagnes. Le paysage est semi désertique avec une végétation très différente de ce que nous sommes habitués à voir. Ça été plus long que prévu pour visiter car nous n’avions pas assez d’yeux pour tout voir. Les montagnes étaient mirobolantes. Elles ne se décrivent pas, elles se voient. Pour se rendre au Fort, le chemin était plutôt facile et je l’ai fait remarquer à Momo. J’étais bien contente que ce soit facile. L’on rencontrait beaucoup de panneaux qui décrivaient les espèces de plantes et d’arbres, qui donnaient des notions d’archéologie et les faits historiques de cette région. C’était vraiment très intéressant. J’ai été très impressionnée aussi par les magnifiques roches que l’on rencontrait sur tout le parcours. Il y en avait des bleus, des roses, des blanches, des vertes, des orangers, des noires, des grises, etc., et c’étaient les nuances variées qui me fascinaient. Je n’ai jamais vu d’aussi belles roches. Après la visite des ruines, nous suivons les indications du «return trail». 2 minutes après notre départ, on constate que nous devons gravir une montagne. Là je dis à Momo, y sont ben chétifs les toryeux, dans la documentation, y ont jamais parlé de ce chemin montagneux. Là, je ne me plains pas, je fais juste une constatation. La montée était directe mais la descente beaucoup plus longue et était aménagée en zigzag et ainsi ce fut moins laborieux. La vue était tellement magnifique et le silence tellement apaisant, qu’on était heureux d’être tout simplement là. Vers la fin de la trail, au croisement de l’entrée, on rencontre un couple et le monsieur me dit quelque chose que ni Momo ni moi n’avons compris mais je lui dis tout simplement : I speak english just a little bit but I can say you that’s very, very beautiful. Il me regarde en souriant et me dit : Ok, thank you.
J’ai adoré cette belle visite. Sur le chemin du retour, j’essaie de rejoindre Anne-Marie car elle devait me donner des nouvelles à l’heure du midi de sa visite médicale. Les nouvelles sont excellentes et j’en suis très soulagée. Je suis vraiment très heureuse pour eux. Le bébé n’est plus en danger et elle peut poursuivre sa grossesse en toute quiétude. Arrivée à la roulotte, il est 2.30 heures et on se fait à dîner. La température est montée à 24° Celsius. On est assez bien pour manger dehors. Après le lunch, madame «s’encante» dans sa chaise au soleil tandis que monsieur va roucouler dans son lit. Merci mon Dieu pour cette superbe journée.
Samedi le 11 février 2006
10° Celsius au lever. Frais avec un beau soleil bleu mur à mur. Journée passée à la roulotte. Momo travaille sur son GPS et fait ses recherches pour trouver le camping où nous séjournerons 1 mois. En route, son coffret de vis s’est renversé alors, il fait le tri. Pendant ce temps là, je coupe des pièces de tissus pour des projets futurs et je travaille un peu sur ma petite quilt. Vers la fin de l’après-midi, nous prenons une marche et arrêtons à l’office pour voir s’ils ont des films à louer. Effectivement et on s’en loue deux. On va se faire une petite soirée de films et grignotage comme dans le bon vieux temps. C’est une récidive. Bonne journée.
Dimanche le 12 février 2006
Lever 8.00 heures, ciel dégagé, beau soleil, peu venteux mais encore frais avec 10° Celsius. Nous allons visiter ce matin, Chiricahua. Celui-ci est un parc d’état dont le nom officiel est Chiricahua National Monument. Les Apaches les appelaient les montagnes où les roches qui se tiennent debout. Elles ont 23 millions d’années. Sur la route qui nous y conduit, à environ 20 minutes du camping, je vois à ma droite à environ 50 pieds de nous, 4 beaux chevreuils qui broutent paisiblement. J’ai juste le temps de dire Maurice regarde les 4 beaux chevreuils. Ceux-ci lèvent la tête, nous regardent et déguerpissent aussitôt dans la direction opposée. J’ai eu le temps de les trouver beaux mais aussi d’éprouver une certaine crainte. Quel soulagement quand on les a vus partir. Momo lui, dit ne pas avoir craint quoique ce soit. Tant mieux pour lui. Est-ce les sifflets qui les ont faits fuir? Dieu seul le sait pis le «guiabe» s’en doute. Arrivés à Chiricahua, nous décidons de commencer notre visite par le Visitor Center. Là nous y avons vu plein de beaux souvenirs intéressants tant pour les adultes que pour les enfants (livres, jeux, toutous, cartes etc.). Tous les deux, nous nous sommes laissés attendrir par des objets pour nos petits enfants. Ensuite, nous nous rendons à une 1ière trail du nom de Massai Point, où nous sommes à 6870 pieds. Le sentier est très bien aménagé et pas très long et on y avait de très beaux points de vue. Un peu plus bas, nous faisons le sentier Echo Canyon à 6045 pieds. C’est un sentier de 3.3 milles où nous avons vécu des moments inoubliables dans cette merveilleuse nature. Le sentier nous fait passer en plein cœur des rochers. C’est un vrai Imax. Au cinéma, on est devant l’écran, ici, on est au beau milieu. Le sentier est naturel, fabuleux et chaque pas nous amène vers de nouvelles découvertes. On a mis 4 heures à parcourir le sentier. Si on nous avait dit au départ qu’on en avait pour ce temps là, pas sûr qu’on s’y serait hasardé. Mais la, c’était tellement grandiose, époustouflant par moments, que l’on n’a pas vu le temps passer. Seulement vers la fin, nous avons commencé à ressentir de la fatigue. On se sentait les jambes lourdes. On s’enfargeait quasiment dans la poussière. Momo m’a bien fait rire un moment donné, alors qu’il voulait boire de l’eau, il n’a pas vu la roche devant lui et il a failli piquer du nez. Heureusement qu’on était près l’un de l’autre ainsi il a pu se protéger en m’agrippant. Il l’a échappé belle. Il m’a dit alors: faut pas boire et marcher en même temps car on ne voit pas où l’on met les pieds. C’était une dizaine de minutes avant d’arriver. Au retour, nous avons pris un chemin différent qui nous amène à la petite ville de Wilcox. On avait besoins d’un peu d’épicerie et ici il y a un IGA. Je dis à Maurice que j’avais oublié de faire dégeler la viande pour le souper. Alors, il dit: Y a pas de Mc Donald ici. Mais vlà t’y pas qu’en tournant le coin, j’aperçois un McDonald. Alors, après notre petite épicerie, on s’est ramassé là. J’étais bien contente car après l’après-midi qu’on venait de faire, j’avais pas le goût de popoter. Ben contente la fifille. Momo entre dans une station service pour faire le plein. Il fait comme d’habitude pour payer directement à la pompe mais ça ne fonctionne pas. Le système lui demande son zip code et comme on n’en a pas je lui suggère d’aller voir à l’intérieur s’il peut payer là. Il décide que non et on va souper et après il ira au garage voisin. OK. Lorsque vient le temps de nous rendre au garage de l’autre côté de la rue, on voit les prix affichés et l’essence est 15¢ de plus que l’autre. Alors qu’est-ce que madame ne ferait pour sauver quelque cents? Eh! ben je dis à Momo: Allons à l’autre station service et moi je vais y aller m’informer. Ça se peut pas que tu ne puisses pas faire le plein. Voyons donc… Il accepte. Je rentre dons dans le dépanneur d’un pas assuré et je dit au jeune homme: Hi, If we take a gas, can we pay inside because we are a French Canadian and we don’t have a zip code. Il me répond: Yes, Show me permis, or other id paper. The zip code, this is for the people who leave here. Je rejoins Momo et lui explique ce qu’on m’avait dit. Il entre donc et présente sa carte avec son permis de conduire et le tour est joué. Tout est bien qui finit bien. Madame a fait sauver quelques sous pour mieux les dépenser ailleurs. Ah! Ah! Ah!
N.B. Aujourd’hui, je dois dire que j’ai eu beaucoup de
plaisir à laisser aller mon imaginaire avec toutes ces magnifiques roches et
Momo a accepté d’être mon complice en les immortalisant. J’étais bien contente.
Encore une superbe de belle journée.
Lundi le 13 février 2006
Malgré la grosse journée d’hier, on s’est levé en pleine
forme. Le soleil était déjà présent et le thermomètre indiquait 16° Celsius. La
journée s’annonce belle. Momo se fait plaisir ce matin. Il peut flatter son beau
camion car le propriétaire est d’accord. Pendant ce temps, je fais quelques
morceaux de couture et j’ai bien réussi. En fin d’avant midi FedEx nous livre
notre courrier que nous avons fait suivre de Harlingen. Enfin, c’est arrivé. En après-midi, bain de soleil, entretien de
mon body. Momo lui en a profité pour
lire sa revue de la FQCC qu’il a reçue avec la paperasse. En soirée, je
complète notre Livre de bord pendant que Momo met de l’ordre dans les papiers
reçus. En voulant photocopier un document, une feuille reste pris et tout
bloque. En la retirant elle s’est déchirée. C’est la désole. À force de
taponner, on réussit à voir le bout de papier et à l’extraire de sa mauvaise
position. Là on est tout excité et ben content. Momo recommence son processus
pour photocopier mais, merde alors, rien ne fonctionne, il n’y a que les
lumières qui clignotent. Y é ben déçu mon Momo. Y taponne dessus plus d’une
heure. Jet d’air sous pression. La brasse. Y a rien à faire. A veut pu rien
savoir… En aurons-nous une neuve? C’est ce que Momo a laissé entendre. Il
continue tranquillement son classement. Quel ange de patience. Bonne journée.
Mardi le 14 février 2006
C’est notre dernière journée à Bowie. La température est agréable, semblable à hier. Aujourd’hui est consacré aux préparatifs pour le départ de demain. Nous avons quand même pris le temps de souligner la St Valentin. Dans notre courrier, mon beau gendre préféré Pascal avait joint pour moi une petite surprise sexy: un «candy panties». Avec une note: «Salut Solange! Pour compléter votre collection de bikinis. Y fais pas assez chaud ici! C’est le cadeau que j’ai pigé à Noël. Ah! Ah! Ah!». J’ai donc pensé faire une surprise à Momo. Comme on disait si bien au club Arleau : ça ne sortira pas du camp. Alors c’est à votre tour de faire aller votre imaginaire. Agréable journée et joyeuse soirée.
Mercredi le 15 février 2006
13° Celsius ce matin, le soleil brille, pas de nuage. Départ de Mountain View vers 9.50 heures. Le paysage est le même que les deux derniers trajets. Par contre c’est très venteux et on se fait brasser par les bourrasques de vent. Le vent soulevait des nuages de poussière. C’est plutôt fatiguant. Il y beaucoup de trafic, surtout des poids lourds. Ça ne facilite pas la conduite. Quand même, mon ti-pet fait bien cela. On arrive chez Wal-Mart de Casa Grande vers 13.30 heures et il fait un beau 27° Celsius. Lunch, épicerie, achat d’un peu de tissus et une coupe de cheveux pour Momo. Je reviens seule à la roulotte pour ranger l’épicerie car Momo est resté au salon de coiffure. En rangeant l’épicerie je me rend compte qu’il manque un morceau de viande. Je m’empresse de rejoindre Momo pour lui demander d’aller voir la caissière. Dès qu’on arrive près d’elle, elle nous reconnaît et nous tend le sac d’épicerie oublié. On était bien content d’avoir réglé cette tracasserie sans tataouinage. Sur la fin de l’après-midi on reçoit un appel de Carole qui nous annonce le décès mon oncle Constant (Ti-Noir). Elle règlera les choses pour nous. Merci ma sœur. On avait prévu de passer la nuit sur le stationnement mais ici il y a des règlements municipaux interdisant les stationnements de nuit dans les lieux publics. Après le souper, j’avais remarqué qu’il n’y avait aucun caravanier sur le stationnement et qu’un petit groupe de trois étaient regroupés dans un stationnement d’un commerce voisin. Alors on part s’informer auprès de l’agent de sécurité. Effectivement, il nous dit pas ici mais il nous montre l’autre stationnement qui n’est pas sur son territoire. On s’empresse de ramasser nos pénates et avant de s’installer je vais m’informer, auprès d’un des caravaniers déjà stationnés, si vraiment on peut passer la nuit ici sans problème car il y a encore des pancartes comme chez Wal-Mart. Il me rassure, il me dit qu’il n’y a pas de problème. Finalement on était cinq caravaniers et on a passé une très bonne nuit. La leçon que l’on retire de tout ceci: ce ne sont pas tous les Wal-Mart qui sont ouverts aux campeurs; il faut vérifier avant de s’installer et prévoir une alternative au cas où. En tout cas, on a eu chaud parce que si ça n’avait pas fonctionné on aurait été énervé d’être pris pour chercher un camping et de devoir s’installer de noirceur.
Jeudi le 16 février 2006
Lever, 8.00 heures puis déjeuner chez McDo. Il fait très beau. Et c’est peu venteux. Le départ s’effectue à 9.30 heures et juste avant de quitter le stationnement, nous téléphonons à Réal pour lui souhaiter bon anniversaire. Il était bien content et pas grand nouveau chez lui. Au environ de Gila Bend, il y a de beaux grands champs verts qui redonnent vie au paysage. Un beau contraste avec les terres sablonneuses des derniers voyages. Vers 1.30 heures Nous arrivons au Camping Foothill RV Park. C’est un camping semblable à celui de Harlingen. Un peu moins d’activités mais quand même y en a pas mal. Nous avons été chanceux, nous avons eu le dernier terrain disponible et il est très bien. C’est du gravier à la grandeur avec une belle grande plaque de béton comme patio. J’ai fait une grosse bêtise quand on s’est installée. Je demande à Momo de m’avertir si dehors tout est beau pour que j’ouvre l’extension. Je ne sais pas où j’avais la tête mais étais pas toute là. Momo frappe sur la roulotte comme d’habitude (c’est le signal) et la je pèse sur le bouton. L’extension s’en va tout croche et le mécanisme force. LÀ Momo ne frappe pas, il pioche sur la roulotte et là j’allume. J’avais oublié d’enlever les bâtons de sécurité qui bloquent l’extension lorsqu’on voyage. Heureusement, rien de grave ne s’est produit. J’étais pas fière de moi. Mais comme consolation, on a eu droit à un beau 27° Celsius cet après-midi et j’en ai profité pour faire une pause bronzage. Ce soir Anne-Marie me téléphone pour me dire qu’elle a vu son médecin et que tout est bien rentré dans l’ordre. Il n’en revient pas, il dit que c’est un miracle. En tout cas nos deux jeunes sont très heureux. Une autre belle journée.
Vendredi le 17 février 2006
Nuageux et frais. Première journée au nouveau camping. Nous sommes les seuls Québécois mais il y a plusieurs Canadiens. Comme on finissait de déjeuner, on frappe à la porte. C’est une gentille dame du nom de Lorraine et elle vient du Manitoba. Elle nous souhaite la bienvenue et elle parle très bien français. .Un peu plus tard, c’est son con joint, Raymond qui vient nous rencontrer. Celui-ci accepte d’entrer et on fait la jasette un bon bout de temps. Une autre madame vient nous saluer mais elle est restée peu de temps et on a oublié son nom. On va sûrement la revoir. 11.00heures, c’est le départ pour Wal-Mart et Best Buy pour faire vérifier l’imprimante. Finalement, le technicien n’a pas réussit à l’arrangée. Elle pourrait être réparée mais ça coûterait aussi cher que d’en acheter une neuve. Finalement, Momo opte pour celle de Best Buy. Je lui ai dit que c’était son cadeau de fête, alors, qu’il en choisisse une à son goût. Retour au camping vers 3.30heures et c’est le Happy Hour. C’est un social avec de la musique et on peut apporter notre boisson. Je suis toute surprise, c’est Momo qui en parle et qui est le plus intéressé. On y va même si on arrive un peu en retard. On a tout lissé là dans la roulotte et on est parti pour le social. On ne reconnaît aucun visage. Nos amis de ce matin n’y sont pas. Quand même on s’installe près d’un couple de personnes âgées et on se présente. Ça casse un peu la glace. Quand même, ils n’étaient pas très à l’aise du fait qu’on parlait français. Un peu plus tard, un autre couple arrive et s’installe à notre table à environ 4 places de nous. Un moment donné, je me tourne vers eux et la dame me parle. Je ne comprends pas. Alors je m’avance près d’elle et elle me dit qu’ils sont nos voisins d’en arrière. Ce sont Claira et Rubben. Momo s’est approché lui aussi et là ce sont les présentations. Avec eux ça a cliqué. Ils n’ont pas gelé là avec notre maigre anglais. Là aussi Momo m’a épaté car il semblait à l’aise pour jaser avec Rubben. Ils sont vraiment sympathiques et très simples. On a également dansé et ainsi passé une belle fin d’après-midi. À l’heure du souper, notre voisin de gauche est dehors et alors nous allons se présenter. On a fait ça comme des grands. Larry était bien content de nous rencontrer et il a dit de ne pas nous gêner si nous avions besoin d’aide. Ça fait plusieurs années qu’il vient ici passer l’hiver. Excellente journée.
Samedi le 18 février 2006
10° Celsius au lever avec un très beau soleil et un ciel bleu mur à mur. Très grosse activité ce matin: le lavage. En attendant que tout soit près à plier, je tricote. Pendant ce temps, Momo fait l’installation de son imprimante et travaille beaucoup pour réussir à avoir Internet. Ici il y a un accès Internet-Wireless et avec l’imprimante il y a une offre de deux mois gratuits avec AOL. Finalement mon Momo à réussit à tout faire fonctionner adéquatement. On est bien content de notre achat. La nouvelle imprimante (3 en 1 : imprimante/ scanner/ copieur) est plus compacte que l’autre et bien plus rapide. En avant midi, Momo se rend chez Loraine et Raymond pour quelques minutes et finalement, il revient une heure plus tard. Je ne reconnais plus mon Momo. Cet après-midi, je fais un peu de couture et prend un peu de soleil. Ce soir, on prend une bonne marche autour du camping, il fait très beau. Ce dernier est plutôt tranquille ce soir et au retour c’est le Livre de bord qui a un peu de retard. Journée agréable.
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