Liberté 2005

Liberté 2005

 

Chapitre XII

 

 

Samedi le 25 mars 2006

 

Très magnifique soleil ce matin.  La journée s’annonce très chaude.  Le thermomètre dépasse le 33° Celsius.  En avant-midi, avec Raymond et Lorraine, nous fabriquons nos masques (8 en tout).  Nous terminons vers 4.00 heures.  Toute une journée de bricolage.  Nous sommes tous très fiers de nos réalisations.  Nous n’avons fait qu’un court arrêt pour le dîner.  Une petite partie de la soirée se passe au spa et à la piscine. C’est une belle soirée. Nous sommes 13; un record.  Par la suite, nous visionnons Dreamer, un très bon film que Lorraine nous a prêté.  Ensuite c’est le dodo. Très bonne journée.

 

 

Dimanche le 26 mars 2006

 

Lever 8.30 heures.  Beau ciel bleu, soleil resplendissant et 20° Celsius au mercure.  Momo téléphone pour réserver un camping près du Grand Canyon.  Il sort son bel accent anglais et il fait très bien cela.  Je suis contente quand il parle l’anglais.  Raymond vient voir si nous avons besoin d’aide.  On le remercie quand même de son offre, car s’est juste la routine du départ que nous devons faire aujourd’hui.  Il reste quand même un bon quart d’heure pour nous piquer une petite jasette.  Après son départ, on s’affaire l’un et l’autre à nos taches respectives et ça va très bien.  2.00 heures, Momo part faire des commissions et j’en profite pour faire un petit reposé.  2.30 heures, je me fais belle car on sort en grande avec nos amis.  3.00 heures, ceux-ci arrivent. On devait partir seulement à 4.00 heures.  Mais ils veulent aller visiter deux roulottes.  Momo arrive une dizaine de minutes plus tard à leur grand soulagement.  En route le GPS est installé pour faire pratiquer Lorraine.  Momo est là pour coacher.  Il y a quelques picossages entre nos deux amis et ça se passe bien malgré tout.  J’espère que ça va bien aller lorsqu’ils seront seuls car le GPS est un très bon outil : il est presque un ami.  5.00 heures, arrivée chez leur ami qui leur font visiter les roulottes.  Après les présentations d’usages nous nous rendons tous ensemble dans le parc voisin visiter les deux roulottes.  Après les visites, ils ne s’entendent pas sur le choix.  Le ton monte.  On est plutôt mal à l’aise.  Ils demandent notre avis.  On leur dit que c’est plutôt à eux dans discuter ensemble.  Finalement, on se dirige vers le restaurant Golden Corral.  Il y a un excellent buffet.  Ils ont réussi à mettre en arrière plan le sujet de l’achat de la roulotte et ainsi manger relax.  Après le souper, on va chez eux car concernant le GPS Momo a des choses à montrer à Lorraine.  On les quittent vers 9.00 heures pour aller finaliser nos derniers préparatifs car nous quittons tôt demain matin.  11.00heures : spa, douche et dodo.  Bonne journée.

 

 

 

 

Lundi le 27 mars 2006

 

7.00 heures c’est le lever.  7.30 départ pour le garage Big-O-Tires pour faire ajuster et graisser les roues de la roulotte.  Il faut arriver tôt car premier arrivé premier servi.  Raymond nous rejoint à l’heure pile.  Il veut nous accompagner au garage pour nous ramener chez lui en attendant les travaux.  Finalement, nous laissons la roulotte et le camion.  Je téléphone à Lorraine et je lui demande si elle vient déjeuner au resto avec nous.  Pas de problème on a qu’à passer la prendre.  Au déjeuner on parle de tout et de rien.  Déjeuner plutôt agréable.  On retourne au garage, mais, «not yet» ça n’ira pas avant 11.00 heures.  Alors, on revient au camping.  On en profite pour arrêter à l’office pour remettre la clé de la boite aux lettres et saluer Marguaret.  Nous n’avons reçu de celle-ci que des compliments et elle espère bien nous revoir l’an prochain.  Ensuite, nous allons rejoindre nos amis et leur demandons s’ils ont le goût de jouer au pool en attendant.  C’est d’accord.  On a le temps de jouer deux parties et les femmes gagnent parce Raymond manque la 8.  Ce fut l’euphorie.  On était folles comme des ballets.  Ensuite on se rend tous les quatre au garage.  Tout est prêt.  Vient le moment des accolades, des mercis etc. et c’est la séparation avec promesse de se revoir en mai en Alberta.  Comme je m’y attendais, c’est Raymond qui fut le plus ému mais tout s’est bien passé.  Les bizous s’envolent d’une voiture à l’autre.  On ne les oubliera pas de sitôt nos deux amis.  Le voyage vers notre premier arrêt se passe très bien.  Vers 2.00 heures nous arrivons à Salome au Desert GEM RV Park Arizona.  Très bel accueil, le manager vient au devant de nous.  On lui dit que c’est pour une nuit et qu’on a Passport America.  Il nous dit le prix, on le paie et sans plus attendre nous accompagne au site #49, un beau pull-thru.  Quand même en nous installant une mauvaise surprise nous attend.  Les deux roues du côté droit de la roulotte que nous avions fait graissées ce matin n’avaient pas de  capuchons sur les caches moyeux et la graisse en était sortie.  Un oubli?... Une mauvaise pose?...  On ne le saura jamais.  On en a eu pour une heure à tout nettoyer et trouver un truc pour boucher le trou.  L’idée me vient de découper deux ronds dans une bouteille de plastique et de tout bien «taper».  Nous espérons grandement que ça tiendra en attendant de trouver de nouveaux capuchons.  La madame et le monsieur n’étaient pas ben ben contents du travail fait ce matin.  Ensuite bain de soleil.  Un bon roupillon d’une demi-heure pour les deux.  En travaillant sur son GPS ce soir, Momo découvre un réparateur de RV tout près d’ici.  Demain nous irons voir si on peut se procurer les fameux capuchons.  C’est à suivre. Une très bonne journée malgré tout. 

 

 

Mardi le 28 mars 2006

 

Départ aux alentours de 10.00 heures ce matin. Frais, ciel nuageux et 18° Celsius. La route est peu achalandée et on est entouré de belles montagnes. Peu après notre départ la pluie fine commence. Nous magasinons nos bouchons. Nous nous rendons à l’endroit indiqué par le GPS. Il n’y a rien. Momo s’informe chez un magasin Napa tout près mais les bouchons qu’il a sont trop petits. Il nous suggère la ville voisine. Cependant, elle n’est pas sur notre trajet et nous laissons tomber. Dans ce nouveau secteur, on y fait la culture maraîchère (salade et chou-fleur). Les champs sont très beaux. En direction de Prescot, je ne suis plus le GPS et je n’ai pas vérifié le niveau du son avant de partir. Alors, Maurice me dit: Est-ce que c’est ici que je devais tourner? Je regarde donc le GPS et lui dis : oui en effet et je m’excuse chéri, là c’est vraiment de ma faute. Essaie de te tourner le plus tôt que tu peux. Pas fâché mon Momo, du moins y l’a pas laissé voir et il a continué son chemin comme si de rien n’était. Finalement, quelques minutes plus tard, il voit une entrée avec des grands champs et ainsi il peut faire demi-tour facilement. J’en suis bien contente. Quel amour! Y é pas mal plus patient que moi. Un moment donné, le niveau de l’essence est bas et Momo dit qu’il faudrait tinquer bientôt. On surveille les stations services et je vérifie sur le GPS où est la plus proche. Il n’indique aucune station. C’est pas croyable. Alors Momo décide de stationner devant un Family Dollar et de demander des renseignements. Il croise un monsieur et s’informe. En effet, il n’y a pas de station service dans la ville. On a deux choix: 9 milles sur notre route ou 16 milles de l’autre côté. Pour s’y rendre, nous sillonnons de magnifiques montagnes et nous atteignons l’élévation maximale de 6100 pieds. Ça ressemble un peu à Bowie mais en plus beau car il y a de la verdure. Nous avons même vu de la neige. Enfin, à notre grand soulagement nous voyons un poste d’essence. Nous avons eu vraiment peur de tomber en panne sèche. Il ne faut donc jamais se fier sur la ville suivante car rien ne garantit qu’il y a un poste d’essence, surtout dans des régions éloignées comme celles-ci. Une leçon de plus pour nous. Nous arrivons à Prescot et nous restons surpris par la ressemblance des petites villes de chez nous. On y trouve de splendides rochers rosés, style de Chiricahua. Nous arrivons vers 2.30heurs au camping Canyon Gateway RV. à Williams, Arizona. Il ne fait que 9° Celsius, il pleut, il vente à écorner les bœuf et c’est pas chaud pour la pompe à l’eau. L’installation est excessivement facile: pull-thru et niveau parfait. Seul le froid est incommodant. Je m’ennuie déjà de mon 33° Celsius de Yuma et le contraste est très dérangeant. Nous avons reçu un très bel accueil. Ici aussi, nous avons encore une surprise. Un autre bouchon de roue s’est volatilisé dans la nature durant le voyage. Momo croit fermement que c’est parce qu’ils ont mis beaucoup trop de graisse. Celle-ci en se réchauffant prend de l’expansion et fait sauter ainsi les bouchons. Ces derniers étaient bombés vers l’extérieur alors qu’à Québec, celui qui a effectué le même travail a mis moins de graisse et les bouchons étaient bombés vers l’intérieur. Nous n’avions eu aucun problème. Avis aux intéressés. Donc, demain, ce sera la course aux trois bouchons. Nous avons pu recueillir trois adresses d’entretien de RV où nous espérons bien que sur un des trois, nous trouverons nos dits bouchons. Sinon, faute de quoi, ce sera du «home made». Heureusement, rien ne semble endommagé. C’est le surplus qui semble plutôt être sorti. Nous sommes très heureux de notre voyage. Bonne journée.

 

 

Mercredi le 29 mars 2006

 

9° Celsius. Il a plu et venté toute la nuit. Ce matin quelques flocons de neige et de la grêle par moments et on a droit aussi à quelques petites percées de soleil mais celles-ci sont de très courtes durées. Vers 10.30 heures, nous décidons d’aller faire la chasse aux bouchons de caoutchouc. Les 2 premiers endroits visités se sont avérés négatifs et on nous suggère d’aller à Flagstaff à ½ heure d’ici. Momo décide de s’y rendre. La température est quand même pas pire. À quelques 20 minutes sur l’autoroute, on goûte à plusieurs rigueurs de l’hiver (neige, slush, pluie, grêle, grésil, visibilité réduite, sortie de route avec blessés mais pas nous) En tout cas, on était content de ne pas goûter aux rigueurs de l’hiver québécois mais, là, dame nature nous les rappele. Finalement, on a fait tout ce chemin pour rien, car à Flagstaff aussi ce fut négatif. Même si Momo conduit très bien et très prudemment, je ne me suis sentie en sécurité que rendue à la roulotte. 9.00heures ce soir, le thermomètre indique 0° Celsius. C’est pas chaud. Si la température le permet, nous irons au Grand Canyon demain. Soirée «Movie» et hop! Dodo. Journée plutôt merdique.

 

 

Jeudi le 30 mars 2006

 

10° Celsius ce matin. Le soleil est quand même au rendez-vous. On se sent en forme pour aller voir le Grand Canyon. On a plusieurs pelures et on porte nos bottes de marche. Mieux vaut en enlever qu’avoir froid et ne pas pouvoir se couvrir. Nous quittons le camping vers 10.00 heures et arrivons à destination vers les 11.00 heures. Momo décide de prendre la passe annuelle National Park Pass car avec celle-ci nous avons accès à tous les parcs nationaux pour le reste de l’année 2006.  Premier arrêt a Mather Point où on a un premier regard sur le Grand Canyon.  On a accès, à plusieurs points d’observation qui nous permettent d’apprécier le Grand Canyon sous différents angles et de s’approcher tout près de la falaise. À quelques endroits, il ne faut pas avoir le vertige car c’est très haut et très près du bord. C’est majestueux et il est très difficile de trouver les bons mots pour rendre justice à la splendeur de ce spectacle en plusieurs dimensions que nous offre si gracieusement la nature. De Mather Point on a accès à un sentier pavé qui nous amène à Yavapai Point. Ce sentier longe le Grand Canyon sur ½ mille et nous sommes toujours de plus en plus ébahi au fur et à mesure que nous avançons. Après le lunch, on se dirige vers Grand Canyon Village où l’on a accès à 3 circuits de navettes gratuites qui nous amènent à d’autres points d’observation. À certains endroits, celles-ci passent à quelques pieds de la falaise et même font un arrêt pour permettre aux gens d’observer. Là on a droit à des ha! des oh! des hé! Etc. En regardant par la fenêtre, je suis subjuguée par une image saisissante. Les jeux de couleurs des rochers semblent irréels. C’est hallucinant. Momo constate les mêmes faits. Notre point d’arrêt est le Hermits Rest. On y trouve un magasin de souvenir et un petit casse-croûte. On y prend notre pause café la plus spectaculaire de tout notre voyage. Nous sommes bien assis sur une roche à quelques pieds du majestueux Grand Canyon. Après la pause café, une nouvelle navette nous conduit à Mohave Point. Selon nous, c’est le plus beau point de vue. À partir de celui-ci nous empruntons un sentier pédestre de 1.3 km. qui longe et rase même à certains endroits la falaise. Celui-ci nous amène à Hopi Point. Comme il est passé 4.00heures, la lumière du soleil nous offre des jeux d’ombre et de lumière exceptionnels. Peu importe où l’on se trouve, le point de vue est toujours merveilleux. D’Hopi Point, on reprend la navette qui nous ramène à notre stationnement, la tête pleine de belles images et le cœur joyeux. Comme c’est l’heure du souper et que Market Plaza est tout près on décide de s’y rendre.  Nous y trouvons entre autres, une cafétéria où, à coût abordable nous y avons pris un très bon souper. Finalement nous partons du Grand Canyon à 8.00heures.  Une journée inoubliable.

 

 

 

 

Vendredi le 31 mars 2006

 

6° Celsius ce matin, nuageux et frisquet.  Nous devons faire tous les préparatifs d’usage à l’intérieur comme à l’extérieur de la roulotte car hier nous sommes revenus trop tard du Grand Canyon. Et de plus, Momo doit poser un bouchon temporaire «home made» sur le hub d’un des essieux.  Départ vers 10.30 heures c’est très venteux et la température a grimpé à 12° Celsius.  Sur la I-40 le paysage est montagneux et on y voit beaucoup plus de verdure que dans les autres régions de l’Arizona.  Nous voulons faire le plein à la station près du camping mais le panneau indique $2,89.  Comme le réservoir est au ¾, Momo décide d’attendre plus loin car sur I-40 il est facile de trouver de l’essence.  À la demie, il se dirige vers la première station rencontrée mais il est à $2,99, on continue.  Finalement on fait le plein à Kingman, c’est plus abordable à $2,69.  Nous croyions que nous avions fait une bonne affaire mais hélas à peine quelques minutes plus loin on voit afficher $2,43.  Le prix de l’essence varie beaucoup même dans une même bannière.  On n’a aucun point de repère pour s’y retrouver.  C’est le hasard qui fait que l’on obtient de l’essence au meilleur prix.  À 2.30 heures, nous arrivons au camping Snowbird RV Resort à Bullhead City AZ.  Il fait un confortable 24° Celsius sans soleil.  C’est quand même mieux que les derniers jours.  Nous réservons pour deux nuits.  Nous avons droit à un bel accueil.  Notre site est un pull-thru et l’installation est facile.  Après celle-ci, nous prenons une marche dans les rues du camping.  Les installations sont propres mais un peu vieillottes.  C’est tranquille et les résidants sont plutôt âgés quoique sympathiques.  Cependant, ce ne serait pas notre choix pour y passer l’hiver.  Nous avons fait un bon voyage sur la I-40 et la SR-68.  Le paysage est magnifique.  La journée se termine par une soirée tranquille et paisible. 

 

 

Samedi le 1ier avril 2006

 

20° Celsius au lever. Beau soleil ce matin mais ça se couvre au cours de la journée. Quand même on est confortable. Cet avant-midi nous finissons de classer les photos prises à Yuma des Gauthier et des Schelling. Momo en fait un petit diaporama que nous expédierons à nos bons amis en début de semaine. On termine ceci et il est déjà 2.00 heures. On n’a pas vu le temps passer. Nous dînons en vitesse car nous reprenons notre chasse aux bouchons. Il y a au moins 5 endroits à visiter. Premier arrêt, la dame connaît la pièce mais n’en a pas. Cependant elle peut les faire venir. Momo décide d’attendre et alors, elle lui suggère deux autres endroits qui sont dans notre liste. Finalement, c’est «niet» partout et deux sont fermés. Lorsque vient le moment de repartir, je suggère à Momo de retourner premier commerce, de demander combien ça prend de temps pour les recevoir. Si ce n’est pas trop long, on pourrait prolonger notre séjour et profiter du temps d’attente pour visiter un peu le coin. On ne peut quand même pas faire le tour de tous les «dealer» de RV de chaque ville que nous visitons. Il me semble que c’est une grosse perte de temps et que ce n’est peut-être pas sécuritaire de voyager avec nos réparations de fortune. Je lui dis que c’est à lui les oreilles après tout, qu’il y pense et que ce qu’il décidera sera correct. Sur le coup, il n’était pas d’accord puis finalement il décide d’aller s’informer. Cependant, si ça prend une semaine, c’est trop long. J’acquiesce. Nous arrivons donc voir notre petite madame du début. Momo lui demande combien de temps ça prendra si on les commande. Elle part s’informer en arrière. À son retour, elle nous dit: il dit qu’on en a. Elle va à leur recherche et quelques minutes plus tard elle revient avec une boîte de quatre, à notre grand soulagement. Y avait pas de prix pour les avoir. Nous en voulons une autre boîte mais c’est la dernière. On est fou de joie et on se dit bien chanceux. On a failli passer à côté. Non mais, c’est quand même extraordinaire ce qui vient de nous arriver. On repart tout pimpant et on se rend chez Wal-Mart tout près. Il nous manque un peu de nourriture. Au retour, je sers l’épicerie et Momo tout heureux s’affaire à poser ses petits bouchons si désirés. C’est si merveilleux quand ça fonctionne. Encore une belle journée bien remplie et très satisfaisante.

 

 

Dimanche le 2 avril 2006

 

Nous téléphonons à Yves juste avant le départ pour lui souhaiter bon anniversaire il est absent, alors on avise Julie qu’on essaiera de le rejoindre ce soir. 10.15 heures, départ. Beau soleil, nuageux et il fait 22° Celsius. 13.30 heures, arrivée au camping Charlies Rv Park, Las Vegas Arizona. Nous nous rendons à l’accueil. La préposée nous dit que s’est complet. Nous sommes déçus. Rendue dans l’auto, a ben fallu que je lance une petite craque à mon Maurice. Ce qui devait arriver, arriva. C’est ça ton histoire de ne pas vouloir réserver dans un endroit comme celui-ci. Y me réponds : j’pensais vu que c’était la basse saison etc. Finalement, je lui demande s’il veut bien aller vérifier au camping juste à côté, s’il y a des terrains de libre. Il prend tous ces papiers et s’y rend à pied, c’est juste à deux minutes. Il revient quelques minutes plus tard avec un grand sourire. Il en a un pour quelques dollars de plus. C’est parfait et on se dirige donc à côté. En s’installant, j’ai une montée de lait et je bougonne. Momo comprend rien. Je lui demande si on peut tout laisser en suspend. On va dîner puis je me reposerai une vingtaine de minutes. Je suis sûre que je me sentirai mieux. On dîne, je me couche mais je ne suis pas capable de relaxer. Je fatigue de savoir Momo en train de faire tout seul l’installation. Alors je me lève et vais lui aider. Il est content. Lorsque terminé, là, je suis allée me reposer en paix. Ça remet les choses dans le bon sens. 4.00 heures, après avoir regarder la documentation, nous décidons de nous rendre à pied sur Las Vegas Blvd. Nous évaluons mal la distance. Nous marchons une dizaine de km. Rendus sur Las Vegas Blvd, moi, je n’en peux plus. Je suggère à Momo de prendre l’autobus pour le retour. Sur le coup, il n’est pas d’accord. Il veut aller chercher le camion et revenir me chercher. Et là, c’est moi qui n’est pas d’accord. J’lui demande si c’est parce qu’il est gêné de prendre des informations pour l’autobus. Y me dit comment tu veux que je demande ça? Alors, je m’adressai à une caissière et j’ai tous les renseignements, même, du change pour nos passages d’autobus. Rendus dehors, là encore ça ne va pas On n’est pas d’accord sur l’arrêt d’autobus. On s’informe à quelques personnes mais elles ne connaissent pas la rue où on veut descendre. Finalement, c’est à l’aide d’une carte du réseau, à une arrêt, qu’on trouve le bon circuit : c’est le 112. Tout à coup, en marchant, je ressens de vives douleurs dans le bas du dos, et je m’assois au premier endroit où je peux. Je demande à Momo d’attendre quelques minutes. J’ai la chienne, j’ai peur de barrer ici. Après quelques minutes, je me relève. Plus de douleur. Je me sens mieux qu’auparavant. On se remet en marche et on fait presque 2 km sur la rue Desert Inn afin de trouver un arrêt où passe notre autobus. Finalement nous la manquons de peu.  Elle est partie sous notre nez et on doit attendre la suivante pendant près d’une heure. Au moins on est assis on n’est pas inquiet car on a vu 112 sur l’autobus. En entrant dans celle-ci Momo s’informe si c’est la bonne pour se rendre sur Boulder. Eh! oui, c’était la bonne et il allait nous avertir. Nous arrivons enfin à la roulotte aux alentours de 8.30 heures. On soupe et après, pour moi c’est ti gui dou ry trou dans le lit. Mais, en enlevant mes bas, je n’avais plus de douleur dans le bas du dos ni dans l’aine. J’en était toute surprise car, ça fait presqu’un an que c’est ainsi et même parfois, c’est Momo qui doit mettre mon bas dans le pied gauche. J’avais même reçu une dizaine de traitements de chiro avant de partir. J’ai hâte à demain pour voir si je vais être capable de mettre mon bas sans difficulté et sans douleur. C’est ce que nous serons demain. Comme Momo a si bien dit : Ce n’est pas le miracle de Ste-Anne ni de Notre-Dame du Cap mais bien celui de Las Vegas. Ah! Ah! Ah! Béco puis dodo. Journée épineuse.

 

 

Lundi le 3 avril 2006

 

Lever 8.30 heures avec un 18° Celsius. Ensoleillé et peu de nuages. Pas de douleur au dos et je suis capable de mette mon bas avec peu de douleur. Un vrai miracle… Nous partons après déjeuner pour Las Vegas Blvd. mais en voiture cette fois-ci. Tout d’abord nous arrêtons au Post Office. On s’est perdu et on s’est ramassé dans un quartier résidentiel très huppé. Une bonne erreur. Finalement, on arrive à Las Vegas Blvd. et nous trouvons un stationnement gratuit à Circus Circus Casino. C’est là que commence notre visite et que les machines gobent nos sous. On a misé peu et malheureusement cette fois-ci l’amusement a été de très courte durée. C’est ben le fun quand même. Par la suite, on  parcourt le côté ouest du grand boulevard à partir de Circus Circus, au nord, jusqu’à Mandalay Bay au sud et cela de 11.00 heures à 8.00 heures. C’est très impressionnant le nombre de casinos ainsi que l’opulence dans chacun. Parmi ceux que l’on a vus aujourd’hui, on a retenu Ceasar Palace et Bellagio. C’est pas croyable aussi, le nombre de personnes qui jouent dans chacun des casinos. Pourtant on est lundi. Qu’est-ce que cela doit être les fins de semaine? Les grands édifices sont d’un grand chic et en soirée les néons sont allumés. C’est un tout autre monde très fascinant. On n’a pas rencontré ni vedettes, ni artistes.  Les gens circulant partout sont comme nous pour la majorité. En tout cas on n’a pas vu de différence. Aussi, on se sent en sécurité et dans les casinos il y a beaucoup de gardiens de sécurité. On peut entrer et se promener dans les grands hôtels à l’exception des chambres. On reçoit un bel accueil partout. Nous soupons au Showcase Mail et ensuite nous prenons l’autobus à deux étages pour nous ramener à notre stationnement. Au 2ième étage, c’est plutôt spectaculaire, surtout le soir, de voir la ville. Demain, on continuera notre visite mais du côté ouest. On est très content de cette merveilleuse journée fantasmagorique.  

 

 

Mardi le 4  avril 2006

 

Beau soleil ce matin, la température est aussi chaude qu’hier. Nous partons aux alentours de midi après quelques commissions pour le Las Vegas Blvd. Nous en revenons vers 11.30 heures. We are very tired. It’s very hard to be retired. Nous avons fait l’autre côté de la rue. C’est moins éclatant et il y a beaucoup plus de vendeurs de t-shirts, sandales, bijoux etc. Les casinos sont aussi flamboyants les uns que les autres et Momo se laisse tenter pour un 5.00$ devant une machine à 1¢. Ainsi, il joue plus longtemps qu’hier. En entrant dans MGM, un casino-hôtel, les portes sont en verre. J’entre la première et Momo me suit de près. Il prend l’autre porte à côté et en même temps un bon coup de vent arrive. On entend boom. C’est mon Momo qui se pète le front sur le côté de la porte. Sur le coup je ris de lui, je pense qu’il n’a pas vu la porte en verre. Il se fend le front, un bon pouce et demi et ça saigne. Quand même ce n’est pas très grave. La situation est plutôt cocasse. Là, ça m’a fait penser à maman. Franchement, beaucoup de sympathie pour son homme, la Solange. Cet après-midi, il fait plus chaud qu’hier mais, il y a de fortes bourrasques de vent. Vers 5.30 heures, le ciel est épeurant avec ses gros nuages noirs et gris. Je n’aime pas ça du tout. Alors, je demande à Maurice si on peut entrer quelque part pour souper, le temps que ça passe. On entre donc souper et effectivement tout est passé en grands vents. Après, nous nous rendons à Desert Passage. Il comprend une centaine de boutiques et une dizaine de restaurant. Le plafond imite le ciel avec des nuages. Un moment donné, on entend des coups de tonnerre, on voit des éclairs et la pluie tombe dans un immense bassin très bien aménagé. C’est pas mal extraordinaire. À un kiosque du centre, un jeune homme m’interpelle. Il regarde mes ongles et les trouve maganés. Il s’empresse de me montrer une brosse et je ne lui laisse pas le temps de continuer. Je connais le produit et lui dit en anglais que je l’ai mais que je ne l’aime pas. Il s’empresse alors, de me présenter un autre produit du sel de la Mer morte pour le visage, les mains et les jambes. Il me les fait essayer dans les mains et c’est vrai que c’est bénéfique. Je lui dis que je n’aime pas ça les taponnages et que je n’emploie que du savon. Il me dit que ça diminue les rides et que ça aide à rester jeune. Alors, je lui dis: Quel âge me donnes-tu? Hum! 45 ans. Ben j’en ai 59 alors c’est bien avec mon savon hein! Il est très surpris. Là je me mets à rire. Il me prend les deux mains et me dit bravo. Momo et moi, on le quitte tout amusé de la situation. Une autre belle journée fantasmagorique

 

 

Mercredi le 5 avril 2006

 

Pluie et gros vents cette nuit. Le mercure indique 15° Celsius. Beau soleil mais très venteux. Vers 12.30 heures, nous quittons Las Vegas pour notre nouvelle destination. Cependant, avant de quitter notre terrain, je prends le temps d’aller déposer un cadeau à ma voisine. Je lui dépose les belles crottes de son chien chien, que je viens de trouver sur mon terrain, sur son beau tapis vert. A peu pas ne pas les voir. Je lui fais mon cadeau d’adieu. À s’ra peut-être pas contente la madame, mais, moi, ça m’a soulagée. Ça nous a pris environ ½ heure avant de sortir de la ville. Je lève mon chapeau à Momo pour son calme et sa grande patience. Des bouts, il y avait 6 voies. J’étais ben contente de ne pas conduire. Dès qu’on est sorti de Las Vegas, on retombe dans les grands espaces semi désertiques. Ils ressemblent beaucoup à l’Arizona. On monte tellement haut et on progresse assez vite qu’on arrive un moment donné au sommet d’une montagne où il y a de la neige. Après avoir atteint le sommet, on redescend.  On voit les longues routes de loin et peu fréquentées. On dirait que le désert nous appartient et on se croit presque dans un film western. Sur cette même route, on voit l’indication routière nous signifiant que nous atteignons le niveau de la mer. Ici, en quelques heures, on vit les extrêmes. C’est à ce moment-là, en entrant dans Death Valley National Park que nous avons d’agréables surprises pour les yeux. Peu de végétations mais, les couleurs variées des rochers et du sable font toute la beauté et la splendeur du paysage. On se croit presque au Grand Canyon mais avec des couleurs différentes (vert, rose, rouge, bleu, beige, brun etc.). Je capote devant tout ce magnifique panorama. Je fais le ti kid kodak en masse. Vers 4.00 heures nous arrivons au Visitor Center. Ici, nous sommes à 190 pieds sous le niveau de la mer. L’accueil est un mini musée et l’on nous dirige vers le bon camping. Il y a deux campings. L’un près de la route et le second dans les collines. Nous visitons les lieux et nous optons pour celui dans les collines. Pas de service mais un dump station, de l’eau potable et des toilettes. La vue est splendide sur la vallée Furnace Creek. Une fois l’installation finie, la pluie commence. Les jeux de couleurs dans le ciel et sur les collines sont mirobolants. Ça change de minute en minute. Nous avons droit également du côté des collines à un majestueux arc-en-ciel. Ce qu’il faut savoir, c’est que le Park Death Valley est le plus grand parc des Etats-Unis en superficie et c’est l’un des endroits le plus aride au monde.

 

 

Jeudi le 6 avril 2006

 

Hier on s’est couché très tôt. Les trois journées passées à Las Vegas nous ont rentrés dans le corps. Ce matin, lever vers 9.30heures et un beau soleil nous attend. Il fait 15° Celsius. Nous nous préparons pour aller explorer ce magnifique coin de la planète. Nous nous dirigeons d’abord à Badwater à environ 25 km. Le déplacement en vaut la peine. Nous marchons sur un lac salé asséché à 282 pieds sous le niveau de la mer. C’est l’élévation la plus basse aux États-unis. À première vue, on croit voir de la neige mais c’est plutôt du sel. Nous marchons dessus et nous y goûtons. On fait comme St-Thomas. C’est très impressionnant. Il y a du monde continuellement et c’est assez vaste qu’on ne se pile pas sur les pieds. On a une bonne surprise à cet endroit. Nous rencontrons une mère et ses trois filles. Je les entends parler notre français québécois et alors je m’approche d’elles et leur demande de quel endroit elles viennent. Elles me disent : Québec, Fossembault sur le Lac mais auparavant de Sillery. Je suis toute excitée. On pique une jasette un petit bout de temps et on se laisse en se disant réciproquement : bonne fin de voyage. On était assez énervé qu’on ne s’est même pas présenté. Je recueille quelques échantillons de sel pour mon ami Nicole et moi-même. De là, nous nous dirigeons vers le canyon Natural Bridge. On marche dans le canyon et on passe sous le «bridge naturel» Les rochers sont  plutôt rougeâtre. Tous les canyons visités aujourd’hui nous font penser au Grand Canyon exception faite que nous y circulons à l’intérieur. Ensuite nous visitons Artists Drive. Celui-ci se visite en auto et à chaque tournant une magnifique surprise visuelle nous attend. Dans celui-ci on retrouve du brun, du rose, de la menthe. On a l’impression de voir de la crème glacée marbrée menthe et chocolat, du gâteau marbré au fromage et au chocolat. C’est fascinant. Notre dernière visite est le Golden Canyon. Là, lorsque le soleil plombe sur les rochers, on a l’impression de voir des pépites d’or. Ce qui est remarquable, c’est qu’au creux du canyon le sentier s’est fait par l’érosion et non par le travail des humains. Vers 5.00 heures nous revenons très satisfaits et heureux de cette magnifique journée d’autant plus que le soleil y fut présent. On s’est installé devant ce dernier avec une bonne petite bière à la main. Après souper, je complète le Livre de bord pendant que Momo fait la vaisselle car après c’est lui qui prendra possession de l’ordi pour ses nombreuses photos prises aujourd’hui. Excellente journée.

 

 

Vendredi le 7 avril 2006

 

Beau soleil ce matin et on a pu se mettre en jambes courtes. Départ aux alentours de 10.30 heures. On complète la traversée du Death Valley National Park ce matin et là encore le paysage est magnifique. On zigzague à plusieurs endroits mais Momo fait ça en champion. Dans le coin de Olancha sur la route 14, le cellulaire sonne. C’est ma belle Patricia. Je lui demande comment ça va et elle me répond : ça allait bien mais là ça va mieux et Raymond Gauthier vient de téléphoner et là j’commençais à m’inquiéter. Ça faisait au moins 2 jours qu’elle essayait de nous rejoindre et notre cellulaire ne fonctionnait pas. Effectivement, dans le Park National, il n’y a aucune réception. Nous on le savait, pas elle. Ça aussi, ça fait partie des imprévus. On va essayer de remédier à la situation, si possible. Nous atteignons notre destination: Sierra Trails Park à Mojave en Californie vers les 3.00 heures. Bel accueil, beau terrain, bonne installation. En arrivant, Momo contacte Raymond qui semblait s’inquiéter de notre silence. Il était bien content d’avoir enfin de nos nouvelles. Enfin, très bonne journée.

 

 

Samedi le 8 avril 2006

 

15° Celsius, beau soleil mais ça nous prend une petite laine de corps. En revenant de la douche publique ce matin, par hasard, je regarde le camion et chit! On a une crevaison. J’entre dans la roulotte et dis à Maurice: Chéri, j’ai une mauvaise surprise pour toi. Le camion a une crevaison. Il va voir ça et finalement prend un papier et un crayon et se dirige à l’office parce que la réception pour le cellulaire, ici, est très faible. Il fait venir le CAA. Ceux-ci arrivent environ ½ heure plus tard. Le dépanneur installe la roue de secours sans problème. On lui demande où on peut faire réparer notre pneu. Il ne le sait pas. Alors, Momo recommence ses recherches avec le bottin. Finalement, il trouve. Pendant tout ce temps, je fais le ménage à la grandeur de la roulotte et je suis prête pour aller avec mon homme. On espère qu’on va en trouver qui sont ouverts. On se dirige chez Mojave Tires Smog & Aut et on nous prend tout de suite. Le patron cherche un bon moment mais ne trouve rien. Je lui dis que le remorqueur nous a montré l’endroit et je le lui indique. Il prend sa hose et nous dit de regarder avec lui. On ne voit aucune bulle d’air. Il va acheter dans un magasin voisin, un produit en canne qu’on met par la valve et qui va sceller les petites fissures s’il y en a. Nous repartons très satisfaits et notre monsieur était très jovial et il nous a dit quelques phrases en français. C’était drôle. Aucun problème pour le retour. Momo refait un nouveau trajet car on ne nous recommande pas la côte. Les pluies abondantes font tomber les roches et des routes sont fermées. Momo vérifie la météo sur Internet et on prévoit de la pluie pour toute la semaine, sur la côte. Pendant ce temps, je m’installe au soleil une bonne demi-heure et par la suite je me mets à coudre à la main une autre petite quilt. Vers 4.30 heures, je m’installe à l’ordi pour le Livre de bord. Je le complète ce soir afin de le faire parvenir. Vers l’heure du souper Momo va jeter un coup d’œil à son camion. Le pneu est encore affaissé et on doit partir demain. Il le gonfle à nouveau et on verra demain si on prolonge notre séjour pour être au garage lundi matin. Malgré les imprévus, on fait un très beau voyage. C’est là qu’on constate qu’on est chanceux de ne pas avoir d’horaire fixe ni de limite de temps. Bonne journée.

 

 

 

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