Liberté 2005
Suite
Vendredi le 30 septembre 2005
Un gros bonjour à tous et à toutes. Enfin, le grand jour est arrivé. Aujourd’hui c’est le départ officiel de notre camping saisonnier du Camping Belle-Vue de Lotbinière. Ça s’est fait dans la joie et nous nous dirigeons vers Québec pour passer la nuit chez Patricia et Pascal pour aller déjeuner avec notre petite gang de Québec demain.
Samedi le 1ier octobre 2005
Nous sommes partis tout joyeux cet après-midi, après que Nicolas, Pascal et Momo ont fini d’installer le beau coffre en acier inoxydable que Nicolas nous a fabriqué pour mettre en avant de la roulotte. Merci mon beau Nicolas pour ta belle réalisation et pour ces nombreuses heures où tu t’es dévoué sans compter. Nous apprécions grandement tout cela. Le voyage s’est bien passé jusque chez François où nous sommes arrivés vers 17.30 heures. Il a fallu se stationner dans son entrée de cour. On a eu un peu de difficulté et c’était pas reposant parce qu’il demeure sur une rue très achalandée (boulevard). Tout cela, à cause d’un règlement municipal. François nous a dit : C’est ça les bourgeois de Boucherville. Quand même on a fini par les avoir les anglais.
Dimanche le 2 octobre 2005
Ce matin, déjeuner avec notre petite gang de Montréal. Retour chez François et voilà c’est le départ encore plus officiel. On se sent bien, heureux et le cœur léger. Même le soleil était de notre bord pour débuter ce voyage tant rêvé. Notre premier arrêt a été à Long Sault pour la pose restroom. On en a profité pour manger une bonne crème glacée puis nous avons poursuivi notre route. Nous sommes arrivés évidemment aux lignes américaines où un agent, genre Pittbull nous reçoit. Il nous demande nos passeports et notre numéro de plaque et dès qu’il aperçoit mon ordinateur, il me demande sèchement de le fermer, pas permis ici. Y s’est fait fermer net, fret, sec. Je suis devenue le corps raide et les oreilles molles. Malgré sa belle froidure, nous avons bien répondu à ses questions en anglais puis y nous a laissé partir. Ça faisait ben notre affaire. Pour être honnête, y nous a quand même souhaité un bon voyage. Bye! Bye! Québec, Bonjour État de New York. Vers 3.00 heures trente, arrivée à notre camping: Seaway Island Resort à Fineview sur la rive du St-Laurent. Très bel emplacement, le numéro 118 et l’installation s’est bien effectuée, grâce à un emplacement bien nivelé. Pendant notre marche de santé sur le camping nous avons aperçu 5 beaux petits chevreuils. Dès qu’ils nous ont vu la binette, ils ont pris la poudre d’escampette. Magnifique journée!
Lundi le 3 octobre 2005
Lever avec un beau soleil radieux. La journée s’annonce assez chaude. Ce matin, on entreprend le transfert du matériel de la soute à bagage dans notre magnifique coffre. Quel beau classement et que d’espace! (Encore des bacs à acheter). Cet après-midi, on ressent une bonne fatigue et alors d’un commun accord, on décide de prolonger notre séjour de deux autres jours. Nos vieilles carcasses en ont besoin et on n’est pas pressé. On veut prendre le temps de respirer car toute l’effervescence des dernières semaines a fait place à la lourdeur de la fatigue. Quand même nous avons pris le temps de se rendre dans le petit village Alexandria Bay pour l’achat d’un peu de bouffe. Avant souper Momo se rend à l’accueil pour demander une prolongation de notre séjour. À son arrivée la dame lui demande son aide pour verser de l’essence dans la tondeuse. Lorsqu’il a payé son dû, elle lui a donné un tip de 1.00$. Quand y m’a dit ça, je lui ai répondu en riant : wein, y va peut-être falloir que j’te surveille, mon vieux «toryeux», elle a peut-être un œil sur toi… Très satisfaits de notre journée.
Mardi le 4 octobre 2005
Beau soleil ce matin mais, quand même, on a profité de notre bon lit douillet 1 heure de plus. On était assez fatigué. Cet avant-midi nous avons effectué quelques réparations légères et cet après-midi nous nous sommes prélassés longuement au soleil, avec un beau 28° Celsius. Tout heureux, mon Momo me lance : Qui aurait dit que nous passerions cette journée en costume de bain et que nous prendrions un bain de soleil une journée du mois d’octobre! Je lui dis: Tu peux ben le dire mon ti-pit, c’est la belle vie. Dans le courant de la journée, notre voisin saisonnier travaillait depuis fort longtemps sur sa roulotte à la laver etc, car il quitte très bientôt. Devant tous ses efforts et voyant qu’il avait de la difficulté à faire partir ses taches je traverse pour lui proposer d’essayer Mirage 2000. Je lui fais une démonstration et le convaincs d’essayer. Il trouve le produit au bout mais là il en a plein son casse pour aujourd’hui. Il me demande si j’en vends. Je lui réponds non et lui dit où s’en procurer. Il me remercie et fin de la conversation. Croyez-le ou non mais j’ai pris l’initiative d’aller voir mon voisin et de converser en anglais avec lui. Un autre bon pas de fait pour moi. Ce soir encore nous avons rencontré nos beaux chevreuils et en même temps, nous avons entendu pour la première fois les hurlements soit d’un loup ou d’un coyote. C’était spécial. Aussi un groupe de dindes sauvages a traversé le camping tout près de nous. Demain pour notre dernière journée ici, nous serons seuls sur le camping. On voulait de la tranquillité, eh! bien nous sommes servis à souhait.
Mercredi le 5 octobre 2005
Grosse surprise ce matin. Vers 6.45 heures, une grosse alarme (genre sirène de bombardements) se fait entendre. On a levé ben raide dans le lit et on se demandait bien ce que c’était. Nous ne sommes que deux sur le camping et comme l’autre est un résidant, j’ouvre les vénitiennes et j’attends pour voir s’il bouge. Rien, toujours rien. Alors nous nous recouchons pour entendre quelques minutes plus tard des sirènes de pompiers et de police. On était aux aguets mais comme tout est revenu à la normale, nous nous sommes rendormis pour ne se relever que quelques heures plus tard, toujours dans l’ignorance totale. Cet après-midi nous nous sommes rendus à nouveau à Alexandria Bay et nous avons fait la dizaine de boutiques sur la rue principale. Les bâtiments sont plutôt pauvres mais les boutiques sont remplies de très belles choses. Comme de raison, y a ben fallu que je dépense un peu mais je fus quand même très raisonnable. Après souper, organisation de la roulotte pour le départ demain. Nous avons eu droit encore à une autre de ces belles journées ensoleillées.
Jeudi le 6 octobre 2005
Départ vers notre nouvelle destination à 10.30 heures. Le soleil est encore des nôtres ce matin. Nous faisons un arrêt chez Wall -Mart Center à Syracuse pour faire le plein de nourriture et on profite de l’occasion pour«spotter« les fameux bacs pour le coffre. Effectivement nous avons trouvé mais il en manquait un et Momo devait aller l’acheter avant de partir mais il a oublié. Ça nous est revenu à l’esprit une fois sur la route. Nous nous sommes dit que c’était pas si grave que cela, des Wall-Mart, il en pleut un peu partout et quand bien même le bac ne serait pas exactement pareil, ça ne nous empêchera pas de dormir. Nous avons été très retardé parce qu’il y avait des travaux routiers à plusieurs endroits. Finalement nous arrivons au Camping Lei-Ti-Too! à Leroy avec un beau 31° Celsius. Le camping est situé dans une zone rurale, au pied de pentes de ski. Les terrains sont bizarrement disposés et très vallonneux. Quand même on a bien réussi notre installation et on a décidé de rester ici 5 jours comme prévu. Au moment où j’écris ces lignes, il fait encore très beau (26° C), les fenêtres sont toutes grandes ouvertes et nous sommes en manches courtes et short. C’est merveilleux et nous sommes très heureux.
Vendredi le 7 octobre 2005
Couvert ce matin, ça annonce de la pluie. Hier soir on s’est couché en tenue d’Adam avec toutes les fenêtres ouvertes et ce jusqu’au petit matin où la fraîche nous a réveillés. On a dormi presque douze heures. Pas fatigués pantoute les amis hein! D’autres voyageurs se sont joints à nous, 3 gros campeurs. Comme la pluie est bien commencée, nous décidons d’aller faire un petit tour de ville, Nous avons visité le village Leroy et la petite ville de Batavia. Les deux ne semblent pas très riches mais ils sont très propres et paisibles. Le petit village est comparable à St-Émile et Batavia peut se comparer à Grand-Mère par sa grandeur et par son architecture. Enfin on y a trouvé un «post office» pour envoyer notre courrier. Sur notre route, nous avons rencontré un Wall-Mart et donc, Maurice a pu acheter son dernier bac. Que mon homme a donc de la suite dans les idées...Gros choc aujourd’hui, la température est passée d’hier 31°C à un maigre 13°C, on était loin d’être organisé comme cette nuit.
Samedi le 8 octobre 2005
Ciel couvert ce matin, froid mais pas de pluie. En début de semaine 0n se pétait les bretelles avec nos belles températures mais là on déchante pas mal ce matin avec notre 10° Celsius. La chaufferette marche à planche et ça fait du bien. Avant-hier, c’était la fête de notre petite Juliette, 1 an et aujourd’hui nous avons téléphoné à Sandrine qui fêtait ses 5 ans, hier. Notre cocotte était bien contente. En avant-midi, j’ai fait cuire un petit poulet au presto et j’ai bien actionné ma minuterie du micro-ondes comme il faut. Chat échaudé craint l’eau chaude. Je suis plus attentive maintenant. Pendant que je cuisine, Momo taponne après son coffre. Celui-ci est maintenant fonctionnel. Tout est bien rangé et Momo a bien noté sur chacun la liste du contenu. Là y va bien s’y retrouver. Mission accomplie. Depuis quelques jours, j’ai réussi à avoir une grippe américaine. C’est presque aussi pire qu’une grippe d’hommes tellement je file mal. J’ai confiance que demain ça ira beaucoup mieux et que mon Momo ne l’attrapera pas. Pour un petit bout, on passe par-dessus les petits «french kiss», c’est plus prudent. Quelle misère! …Cet après-midi, nous partons pour une petite marche mais finalement c’en fut une longue et nous avions presque la langue à terre à notre retour. J’avais mal évalué la distance. Quand même nous étions fiers de nous. Sur notre chemin, il y avait une ferme qui vendait ses produits de la famille de la citrouille et des décorations d’Halloween faites maison. C’était intéressant. Pour amuser les clients, le fermier avait un canon orange pour lancer des citrouilles. Il nous en a fait la démonstration. C’était amusant et spécial, du jamais vu pour nous. De retour au camping, nous avions diverses questions pour nos hôtes. Ils étaient nouveaux. Quand même avec beaucoup de gestuels et des bons mots en anglais, on a réussi à bien se faire comprendre et à obtenir ce que nous voulions. Ce soir, j’offre à Maurice de faire chambre à part à cause de ma grippe. Il n’a jamais voulu. Il dit qu’il avait besoin de ma fesse droite pour dormir. Collé hier, collé demain, collé toujours… Bonne journée pour nous.
Dimanche le 9 octobre 2005
Une vraie journée d’automne avec son 10°Celsius et son ciel couvert. En tous les cas, en quelques jours, je suis passée d’un gros mal de bloc au raclage de gorge en passant, par les écluses ouvertes et finir par le nez du petit renne au nez rouge. J’espère bien que tout ce liquide ne vient pas du cerveau parce que là je vais avoir peur d’être rendue un cerf-volant. Le pire, c’est que je le trouve déjà lent mon cerveau. Ce matin je filais journée pyjama mais, finalement, nous avons décidé d’aller marcher le long du Erie Canalway à Brockport. Le canal mesure plus de 300 milles et il y a 240 milles de sentiers. Il relie le Lac Érié au Lac Ontario. Ça ressemble un peu aux écluses de St-Jean-sur-Richelieu, sauf que je trouve personnellement les structures d’ici beaucoup plus belles. Elles sont faites comme des ponts et sont très bien entretenues. Effectivement, nous ne pouvions quitter Brockport sans faire un petit tour à travers les rues de la ville. La plupart des maisons sont de style victorien. Petite ville plutôt tranquille. Là aussi les églises sur la Main Street sont nombreuses et rapprochées comme dans les Maritimes. Ce n’est pas réservé aux Maritimes comme je l’avais d’abord cru. En fin de compte, ça commence à me déniaiser que de voyager. Ce soir je me prépare pour aller prendre une marche et alors Momo me demande : où vas-tu? --Prendre une marche autour du camping. Viens-tu? Tu sais je peux y aller toute seule, si tu aimes mieux ne pas venir.—Alors en riant il me répond : j’te laisse pas y aller seule, tu as attrapé une grippe américaine alors tu peux peut-être attraper un américain. –bon, bon, bon. Ça été sa joke de la journée. Y me fait ben rire des bouts.
Lundi, le 10 octobre 2005
Un maigre 14° Celsius ce matin, commence à remonter un peu. Momo s’affaire à préparer la roulotte pour partir demain vers de nouveaux horizons. Mon homme est heureux et c’est important pour moi. À chaque fois que je le vois travailler, son calme et sa grande patience me fascinent toujours. Tout mon contraire, moi, ça me le prend pour hier. Cet après-midi, il s’est affairé à déchiffrer le nouveau logiciel que Réal nous a donné. Très intéressant mais moi, comme d’habitude, j’ai commencé à travailler dessus mais j’ai rien compris. Momo, lui, y connaît son affaire et c’est son domaine. Cependant, il a bien promis de me le montrer avec un char de patience. Journée plutôt tranquille.
Mardi le 11 octobre 2005
13° Celsius ce matin. Si la tendance se maintient, nous aurons le mois de novembre avant le mois d’octobre. Malgré mes nombreux points d’interrogation pour sortir la roulotte de son emplacement hors de l’ordinaire, j’ai suivi religieusement les conseils de Momo et surtout en allant très tranquillement nous avons réussi notre exploit. C’était la joie et un grand soulagement. Finalement, départ à 11.00 heures. Nous avons rencontré 2 postes de péage sur notre route. Tout le long du lac Érié depuis Buffalo, ce sont d’immenses champs de vignes qui retiennent notre attention. À Pittsburgh, nous constatons que les gens ont le pied plus pesant et sont plus cowboy. On arrive vers 15.30 heures au Evergreen Lakes Campground à Conneault en Ohio. Un bien meilleur site et de beaucoup. Nous avons été assez gâtés par nos belles journées ensoleillées du début alors nous avons décidé de coucher ici un seul soir et de descendre plus rapidement vers la chaleur. Deux autres journées et nous atteindrons le Tennesse où nous espérons que c’est plus chaud et que nous pourrons nous faire chauffer la couenne un peu. Bonne journée.
Mercredi le 12 octobre 2005
Très nuageux et apparence de pluie ce matin cependant nous n’avons eu qu’un peu de bruine et ce juste en début d’avant-midi. Le thermomètre indique un bon 17° Celsius. Nous partons de Conneaut vers 10.15 heures. Ce qui me frappe ce matin, ce sont les viaducs. Je les trouve très beaux avec leur couleur bleu et blanc et ils embellissent bien le paysage. C’est plus gai que nos viaducs de béton et de la couleur du béton. Nous avons fait un arrêt à Brunswick en Ohio pour le lunch. Sur la route, il y a encore beaucoup de travaux routiers mais ça se passe bien. Il y a plus de trafic cet après-midi et ça roule plus vite. Les gros mastodontes sont plus nombreux également mais ils conduisent très bien et je trouve qu’ils sont respectueux. Y nous collent pas aux fesses. Nous arrivons au Camping Delaware State Park près de Columbus. Nous sommes très bien installés et comme nous repartons demain matin, nous avons pu laisser la roulotte pinée après le camion. Le parc est très beau. Cependant,je trouve qu’il y a un peiti lisser aller dans les lieux publics, même la laundry. C’était presque le festival des bébites et des fils d’araignées. Ça m’énerve et ça m’écoeure. Ce n’était pas propre. Chu probablement une ptite fille de ville. En tout cas les parcs ne m’attirent plus beaucoup et aussi je les trouve loin de tout. Aujourd’hui, je rends hommage à mon amour Maurice qui me fait vivre ces si bons moments, qui me permet de voir de si beaux horizons. Il m’impressionne toujours par son grand calme lorsque qu’il conduit et Dieu m’est témoin que chu pas énervée à côté de lui. Je lui fais très confiance. Il est un excellent conducteur. On est arrivé au camping avec un beau 20° Celsius.
Jeudi le 13 octobre 2005
Beau soleil ce matin avec un beau 16° Celsius. Il nous a manqué celui-là. À Columbus Maurice prend une sortie parce qu’il y avait des travaux dans sa voie. Il reste calme, je ne comprends rien et quelque minutes après, en faisant un 360° il se retrouve sur son bon chemin. Extraordinaire mon Momo. Entre Columbus et Cincinnati c’est un paysage plutôt rural avec des champs de maïs sur des centaines de kilomètres et à perte de vue. Les fermes ressemblent à celles de chez nous. On serait sur la 20 et ce serait pas mal pareil. Premier arrêt restroom : Jeffersonnville. 13.00 heures: 20° Celsius. Serait-ce que l’on s’en va vers le sud où bien est-ce la température de saison? Cincinatti : belle grande ville où nous avons passé en plein cœur du centre-ville. Beaucoup d’édifices à bureaux aussi beaux les uns que les autres. Le pavé, it’s wonderfull. Arrêt : Welcome Center à Malton pour le lunch. À midi, j’dis à Maurice : r’garde chéri comme j’ai les mains gelées. Touche, elles sont très froides. Pour moé, j’ai pu de sang dans les veines. Y me regarde en riant et me dit : Ben, arrête de boire de l’eau, ton sang sra moins dilué. Ah! ah! ah! Peu de travaux routiers aujourd’hui. Malgré nous, nous avons visité un coin de campagne du Kentucky. En arrivant sur le chemin de notre camping, on passe tout droit devant, Maurice le remarque mais il est trop tard, on ne peu plus se retourner. Faut dire aussi que le GPS l’indiquait à droite alors qu’il était à gauche. Finalement on n’a pas eu le choix de continuer tout droit. De plus, comble de malheur, on perd notre signal satellite du GPS (petite auto) sur l’écran. Je cherche du mieux que je peux avec les moyens que j’ai et finalement on se ramasse sur une petite route de campagne, belle mais étroite, sinueuse et on cherche toujours un issu. Un moment donné on aperçoit une pancarte : No passing. Et on est toujours sur la route. On a presque figé sur nos banquettes, on pognait queque chose. Là j’dis à Maurice, c’est quoi ça, ne pas passer. On n’a pas le choix, y faut continuer. Cou donc, on est y arrivé chez les Indiens? C’est y une réserve? C’est quoi qui va nous sortir au bout de tout ça? Finalement avec mes indications on est bien arrivé en faisant une grande boucle sur l’autoroute 75 près de la sortie que nous avions déjà pris plus tôt pour nous rendre au camping. Cette fois-ci on l’a pas manqué notre camping. Un moment donné la tension était quelque élevé, mon Momo était à prendre avec des pincettes, la fatigue aidant, et je le comprenais bien aussi. En sortant de l’auto, j’éclate de rire et je dis à Maurice : Y était tant que ça se place car on commençait à marcher pas mal sur des œufs hein! Quand même on s’est bien sorti de notre petite mésaventure.
N.B. : No passing, notre traduction= ne pas passer.
No passing, la vraie traduction= ne pas dépasser.
Nous avons confondu avec no trepassing=défense d’entrer.
C’est deux simples petits mots mal traduits nous ont plutôt causés de petites anxiétés. Ce soir on a bien ri quand on a trouvé la signification dans le dictionnaire.
Vendredi le 14 octobre 2005
Départ ce matin avec un ciel nuageux et une température de 15° Celsius. Nous partons avec des problèmes de GPS et finalement il nous lâche (la petite auto qui marque la position) peu de temps après le départ (la petite auto qui marque la position). Ça me rend un peu nerveuse car ce dernier est vraiment ma béquille pour bien fonctionner sur la route. Quand même j’essaie de m’encourager en me disant qu’au moins il me reste la carte et la liste détaillée du trajet. Je profite moins du paysage aujourd’hui car plus préoccupée par mon écran. Les Apalaches sont omniprésentes tout le long de la route. À partir du Tennesse, du haut de la route, de temps à autres, nous voyons de petits villages dans la gorge. Impressionnant de voir du monde rester si creux, dans un trou. Sur une longue distance, les arbres sont tellement denses qu’on dirait des têtes de brocoli. Cet après-midi, un beau 26° Celsius se pointe sur notre thermomètre et nous en sommes ravis, nous qui nous dépêchions d’aller vers le sud pour avoir un peu plus de chaleur. On se sent récompensé. À une heure du camping, environ, nous frappons un bouchon de circulation. Au moins trois quart d’heures d’attente. Une ambulance est passée puis quelques cinq minutes après, le bouchon est parti. On ne s’est pas se qui s’est passé et on n’a jamais rien vu sur le chemin non plus. Pendant le bouchon, nous sommes restés très calme et nous avons mangé et bu. Nos voisins faisaient de même. Alors je dis à Maurice : ça pourrait être payant des bouchons, ça nous porte à manger. Y devrait y avoir des cantines roulantes, y ferait de l’argent. Jusqu’à la sortie de l’autoroute pour arriver au camping ça allait bien. Une fois la sortie prise, on disait tourner à droite puis garder la droite sur 11.1 km. Et vlan, voilà on se trompe. On a pris la rampe en tournant à droite mais on n’a pas saisi sur 3.5km. Alors nous vla encore partis sur une petite route de campagne qui va nous mener encore une fois je ne sais où. On riait mais on riait jaune un peu. Trouverons-nous un endroit pour tourner? Un moment donné on voit une rue et Maurice se recule pour pouvoir tourner. Un couple fait son stop et là je m’empresse d’aller les voir et leur demander des renseignements. Il cherche Cosby eux aussi et avec leur carte ça indiquait à droite. On était dans la bonne direction. Alors je trouvais des numéros de route à croiser mais on n’a jamais vu les pancartes. Plus loin encore, je vois une station service et alors je dis à Maurice va donc faire le plein et pendant ce temps-là je m’informerai pour le camping. Nous avions tourné du mauvais côté, il fallait tourner à gauche et faire 6 miles et là nous serons rendu. Soulagés enfin nous entrons dans la cour du camping Fox Den Campground. Satisfait de notre emplacement (pull-through).Nous sommes ici pour 4 jours. Le camping est tout près du Parc National Great Smokies Mountain. Camping tranquille et dans la nature. Dès notre arrivée, les mouches nous souhaitent la bienvenue mais, ça n’a pas été long qu’elles nous ont tirés leur révérence quand on leur a allumé nos trois grosses chandelles à la citronnelle.
Samedi, le15 octobre 2005
22° Celsius ce matin et une très bonne nuit de sommeil. La meilleure depuis une semaine environ (grippe et toux, toux,toux surtout). Ce matin je me lève plus déterminée que jamais. Ma petite auto me manque et je vais faire tout ce que je peux pour la remplacer. Après déjeuner, je me rends d’un pas décidé à l’accueil pour savoir s’il elle connaît un centre d’ordinateur tout près d’ici. Elle comprend bien mes questions et me donne les renseignements. Revenu à la roulotte Momo fait les tracés sur le GPS.et on se met en route, destination Newport. Déception, le centre est déménagé. Alors je dis à Momo, on pourrait aller chez Wall-Mart, juste à côté, des fois. Mais c’est négatif. Cependant, je réussis à obtenir un telephone book et je prends les adresses et numéros de téléphone de différents centres. De là, on se rend à une Library center qui se trouve sur notre chemin Nous voulons régler nos comptes et voir s’il y a des bonnes gens qui ont pensé à nous. Carole et Sandra, merci les filles. Ça fait toujours du bien. Par la suite, je téléphone au centre le plus près avant de nous y rendre mais ce n’est pas le bon numéro. Alors je me rends dans une épicerie genre IGA pour avoir un telephone book en lui expliquant pourquoi. Niet. Et, elle me suggère d’aller au poste de police tout près. Négatif, 2 policiers, porte de bureau fermée. Je vire de bord. En rejoignant Momo, je lui dis : on se rends-tu pareil, le temps passe et on n’avance pas beaucoup. D’accord et on se dirige vers Rogersville. En circulant en auto, j’aperçois un petit commerce genre maison privée et le dis à Maurice. Il décide de faire demi-tour. J’entre dans le commerce qui ressemble plus à un vieux bureau de médecin. De plus le seul ordi que je vois est celui de la secrétaire et
un monsieur est assis le long du mur dans un genre de salle d’attente. Là, dans ma tête , j’me dis que cé ça. Alors la secrétaire me salue et m’offre son aide. Je lui demande s’ils ont des ordinateurs, toute gênée. –oui et un monsieur arrive et je lui explique à lui aussi tout mon baratin. Maurice arrive une dizaine de minutes plus tard, parle un peu avec le monsieur et je suggère à ce dernier d’aller voir dans l’auto le GPS et le Computer. Mes deux moineaux vont regarder cela pendant que je cherche dans le telephone book. À leur retour, le monsieur passe au moins trois coups de fil et le troisième s’avère positif. On jubile tous les deux. Il nous fait les tracés pour se rendre mais n’a pas l’adresse, juste le nom. Je lui dis alors: I am very happy, you are our angel, this afternoon, thank you very very much. Il s’est mis à rire et nous a souhaité : Bonne route. C’était à environ 1 heure de là et avec l’heure du trafic. On la voulait notre petite auto. Rendu sur la rue principale et comme il était rendu 4.45 heures et que l’on croyait que ça fermait à 5.00 heures, on commençait à s’énerver et j’ai dit à Maurice : c’est pas vrai Maurice, on peut pas être si prêt du but et avoir fait tout ce chemin pour rien. Pourtant ça fait un bout qu’on roule sur ce chemin. Peux-tu arrêter chez un marchand tout prêt, on va aller s’informer si on s’est pas trompé? Finalement, il s’arrête chez un marchand de pièces de bateau. Là je lui dis : veux-tu y aller, c’est juste un petit renseignement. Il me répond; on peut ben y aller à deux. –Ben voyons donc, franchement et finalement je rentre dans le magasin. Le caissier est occupé et alors je demande à un monsieur qui s’apprête à sortir : Do you stay here? Il me regarde en souriant et me dis : do you live here et là je pars à rire et lui répète sa question. Je lui demande s’il connaît Best buy et là il me dit :on the right always, 3 miles.again and good luck. Finalement nous le trouvons le fameux Best buy. On est énervé. En entrant, on est accueilli comme des rois. On s’explique puis on nous prend en charge immédiatement. On nous dit qu’un technicien peut vérifier avant d’acheter si la pièce est vraiment défectueuse. It’s ok. Alors on nous escorte jusqu’au centre du technicien où l’on explique pour nous le problème. Finalement c’était bien notre Receiver qui était capout. On se procure un ensemble complet. Non vendu séparément Tout est bien qui finit bien. Nous avons eu droit à un service exceptionnel, une très grande gentillesse et surtout beaucoup de courtoisie. En sortant du magasin, a ben fallu que je pine un peu mon Momo. Je lui dis: Une chance que tu m’as eu aujourd’hui, parce que on s’rait pas allé ben loin.. Lui, l’esprit toujours aussi présent, il me répond : Tu me dis que je suis un excellent conducteur, alors, je peux pas être bon dans toute. Entre parenthèse,, y faut pas oublier que sans mon bon chauffeur, j’srais pas allée loin moi non plus aujourd’hui. Ouf!...Nous faisons donc une bonne équipe. Sur le chemin du retour, on s’est empressé d’utiliser notre nouveau récepteur. I am very, very happy and that’s very great to see to drive my little Cin. Je l’ai baptisé ma petite Cin en souvenir de l’autre qui a rendu l’âme sur la route de Cincinati après de fidèles et loyaux services. C’est t’y pas touchant?... Aujourd’hui, nous n’avons pas visité en touristes mais, par contre, cette journée nous a appris beaucoup à différents niveaux. It’s a good day.
Dimanche le 16 octobre
Au lever, 8 ° Celsius et à 11 heures, il fait déjà 17°
Celsius. La journée s’annonce chaude. Nous téléphonons à Sandra pour lui
souhaiter bonne fête. Ils vont tous très bien. Aujourd’hui nous allons faire du
shopping à Gatlinburg. C’est une petite ville très
touristique et très commerciale comparable à St-Jovite
mais beaucoup, beaucoup, beaucoup plus grosse. Ça va de la plus simple quétainerie à de magnifiques œuvres d’art. C’était bondé de
monde. C’était très intéressant et nous avons été très sage dans nos dépenses.
Un moment donné en voulant descendre des escaliers, j’ai perdu pied à la première
marche et là, me voyant partir pour je ne sais où, j’agrippe la queue de chemise
du costaud qui me barrait la route pour prendre la rampe et là je retrouve mon
équilibre. Je le regarde et lui : Oh! Excuse-me. Y me regarde en riant et
il me dit quelque chose que je ne comprends pas mais qu’il a fait des gestes
voulant dire que j’étais partie pour un bon plongeon. J’ai eu le temps d’avoir
une bonne frousse. Maurice s’est fait tirer le portrait avec une belle Camaro
des années 70. Y faisait son beau pétard. C’était une Camaro qui avait servi
dans des films. Ce matin il avait jeté le recever
défectueux à la poubelle et François nous dit qu’il est peut-être encore
garanti, alors ce soir, à notre retour nous avons joué aux ours pour le
récupérer. Le couvert anti ours était tellement
pesant, qu’il a fallu être deux pour le lever. Une photo aurait été de mise
mais on n’avait pas assez de bras. Hier, nous nous sommes courus comme des fous
toute la journée pour obtenir notre petite Cin pour
voyager en toute tranquillité. Une fois partie pour notre voyage à Gatlinburg, je pars mon logiciel GPS et, ben bout d’ciarge, j’en revenais pas, ma
petite Cin était restée dans la roulotte. J’ai dit à
Maurice. Ça vallait ben la peine de tant se courir
hier pour finalement l’oublier aujourd’hui. On a ben ri de nous autres. Nous
étions très contents de notre journée mais les pentures commençaient à manquer
de gigolo en dernier.