Liberté 2005
Chapitre XIII
Dimanche le 9 avril 2006
9° Celsius ce matin mais un beau soleil nous accueille au
réveil ainsi qu’un pneu à nouveau dégonflé. Le camping est très paisible, il
fait soleil et on se sent plus relaxe. Des nouveaux voisins sont arrivés hier
avec un camion Excursion de Ford. Deux personnes âgées. C’est leur moyen de
transport et de résidence en voyage. Ce matin, ils étaient assis tous les deux
à leur table de pique-nique à boire un verre de jus. Je sors dehors et leur dis : how are you this
morning? –Good.—Would you like a coffee? Ils n’ont pas hésité une minute
et sont venus nous rejoindre dans la roulotte. C’était plus chaud aussi. Ils
sont américains de Sundance, Wyoming. Ils sont très simples et de contact
facile. Aussi, on s’est très bien débrouillé pour leur piquer une jasette. Après
leur départ, Momo va payer à l’office notre prolongation de deux jours encore
car le garage n’ouvre que lundi matin. D’un côté, c’est un imprévu qui fait
notre affaire. On va mettre de l’ordre dans les différentes affaires qui ont
pris du retard. Au milieu de l’après-midi, on s’arrête pour aller se faire
dorer la couenne une petite demi-heure. En fin d’après-midi je reçois un email
d’Anne-Marie. Elle a vu son médecin. Il n’est pas content, le bébé n’a pas
grandi. Si ça ne change pas, elle aura sa césarienne plus tôt que prévu. Elle
se dit inquiète et nerveuse. Moi aussi d’ailleurs. Je lui souhaite que le temps
passe vite et qu’elle ait une belle petite Mallory en pleine forme même si elle
est petite. Ça se remplume bien un bébé. Tout comme elle, j’ai hâte que tout
soit passé. On est avec toi Anne-Marie et on t’aime beaucoup. Nous avons passé
à travers tout ce que nous voulions faire aujourd’hui. On est très satisfait.
Excellente journée.
Lundi le 10 avril 2006
Lever vers 8.30 heures car on s’est couché plus tôt hier soir. La fatigue nous a gagné. Il fait 11° Celsius et on se dirige ce matin vers le garage. Ça n’a pas été long qu’on s’est occupé de nous et on a été plus chanceux cette fois-ci, le jeune mécanicien a trouvé le minus trou en quelques minutes. Il a été meilleur que son patron. Sur le chemin du retour, on arrête à un petit centre d’achat pour voir s’il y a une épicerie. Effectivement il y en a une. On devait acheter uniquement ce qui nous manquait. Finalement devant la propreté, le bel étalage, les bons prix et surtout la boucherie et sa belle viande fraîche on a fait le tour et on a fait notre grosse épicerie. Je suis contente car je vais pouvoir faire cuire mes viandes aujourd’hui. Comme en ville, le cellulaire fonctionne, j’ai téléphoné à Anne-Marie. Celle-ci semblait très bien ce matin. J’étais très contente. Cet après-midi, Momo fait ses préparatifs de départ et j’écris le Livre de bord pendant que mes viandes cuisent. Je continue également la petite quilt que j’achève. Bonne journée.
Mardi le 11 avril 2006
Lever 8.00 heures. Le mercure indique 10° Celsius. Beau soleil. Notre départ est retardé car mauvaise surprise encore ce matin, le pneu est à nouveau dégonflé. Momo se rend immédiatement au garage et pendant ce temps-là, je prépare tout ce que je peux, pour qu’il en reste le moins possible à faire à son retour. Il revient peu de temps après et il décide qu’on part. Au garage, ils ont défait le pneu, mis un produit dedans et de l’anti-grip sur les boulons. Mon homme semble encore tracassé mais veut partir quand même. Départ vers 10.40 heures. Je surveille régulièrement le pneu par le rétroviseur. Je fais mon rapport à Maurice que tout va bien. Le paysage est montagneux avec beaucoup de verdure cette fois-ci. Beaucoup d’herbe et les arbres sont plus gros. Du côté conducteur, on voit de très belles maisons érigées à flan de montagnes et sur le faîte. De mon côté, c’est la vallée et là aussi on retrouve des maisons mais plus simples. Je ne me souviens plus à partir de quel endroit, mais, c’est plutôt de l’agriculture que l’on voit (des arbres fruitiers, des vignes, des noix et des dattes. Il est impressionnant de voir à perte de vue tous ces magnifiques champs cultivés et les plans tous très bien alignés. C’est très beau à regarder. Je suis contente aujourd’hui, de voir autre chose que des montagnes de roches même, si je les ai trouvées superbes. Quelques kilomètres avant d’arriver au camping, nous voyons 7 petits écureuils sur le bord du chemin. Ils étaient à peu près à un pied l’un derrière l’autre et ils n’étaient pas farouches du tout. Ils ont continué à manger comme si de rien n’était. Nous arrivons vers 1.45 heures au camping Viking RV Park à Kingsburg, CA. On descend du camion et on se rend à l’office. C’est fermé. Un monsieur tout près de la roulotte est assis dans sa chaise et boit son café. Il ne bronche d’un iota. Une dizaine de minutes après, alors que Momo regardait la documentation à l’entrée, le monsieur va le trouver et lui dit quoi faire et de prendre son terrain. Il se présente comme le manager. J’ai trouvé cela plutôt ordinaire comme accueil. Finalement Momo remplit la fiche d’inscription et prépare ses chèques. Comme il nous revient des sous, il dit à Momo d’aller à l’office, que plus tard il y aura quelqu’un. Enfin bref, tout est réglé, on est installé, on fait un petit roupillon puis, on sort relaxer au soleil. C’est reparti mon kiki, la vie est belle. Belle journée.
Mercredi le 12 avril 2006
Beau soleil et peu de nuages ce matin. 17° Celsius. On part vers 10.40 heures pour Kings Canyon et Séquoia National Park. On arrête en passant à Squaw Valley à un kiosque de fruits frais. On y achète de magnifiques oranges. 2 casseaux de fraises et un sac de raisins secs. Le monsieur nous les a fait goûter. Ils sont divins. À 10.00 heures, on a atteint 21° Celsius. On voit encore ce matin sur notre route, d’immenses, mais d’immenses champs cultivés à perte de vue. Ça m’impressionne encore plus aujourd’hui et il y en a plus qu’hier. L’alignement presque parfait des plans est impressionnant et agréable pour les yeux. Entre autre, nous avons vu des splendides orangeraies, des vignes, des dattiers, des noisetiers, des pêchers, des abricotiers, et d’autres que l’on n’a pu identifier. C’était de toute beauté. À mi-chemin, on rencontre une dinde sauvage pas sauvage du tout, à s’est même pas tassée. Plus loin, je salue mon petit écureuil, j’étais bien contente de le rencontrer là. On atteint maintenant 5,000 pieds d’élévation. Les oreilles commencent à nous boucher. À 6 milles du Visitor Center les 2 côtés sont enneigés et les montagnes sont couvertes de beaux tapis de neige blanche. Lorsqu’on est parti du camping pour venir ici, on ne s’attendait pas du tout à y trouver autant de neige. On a des photos à l’appui. Ça dépasse l’entendement. On quitte Québec pour fuir la neige et ici, on va où il y en a. Bizarre, bizarre. On arrive au Visitor Center vers midi. L’élévation est de 6587 pieds. Il y a deux petits magasins de souvenirs et on va les visiter et hop! Un petit cadeau. Pour qui?....Ché pas. On dîne ici et par la suite, on commence à visiter. Il y a des belles pistes pour faire de la raquette. Malheureusement, on les a oubliés. Ah! Ah! Ah! On n’en a même pas. Quand même, on aurait toujours pu emprunter celles de Marcel s’il n’avait pas été si loin. On a surtout visité en auto à cause de la neige accumulée dans les sentiers. La visite commence par Montecito où il y a des points de vue panoramique sur les montagnes. Un peu plus loin, c’est Kings Canyon Overlook. Là aussi, ce sont les montagnes qui fascinent notre regard. Ensuite, on s’est rendu à General Grant Grove où on a pu se promener dans un sentier entièrement pavé et y admirer de magnifiques séquoias géants. Momo a même traversé au cœur d’un gros séquoia géant qui était mort et aménagé à cet effet. Une autre route nous conduit à Princess campgroung où la forêt est beaucoup semblable celle de chez nous. On se croyait presque dans les Laurentides. On a du rebrousser chemin car, il y avait une barrière dans le chemin car le reste n’était pas dégagé. Vers 4.55 heures, nous retournons vers notre camping. Le GPS montre que nous sommes à 79 km de celui-ci. Le thermomètre indique 8° Celsius. 15 minutes après, il n’y a plus de neige et il fait 12° Celsius. Rendus à la roulotte le mercure indique 24° Celsius. Pour des gens qui paient pour aller dans le sud et fuir l’hiver québécois, c’est quand même pas pire. Farce à part, on a grandement apprécié cette journée dans les grandes forêts. C’est vrai, qu’on va avoir vu de tout dans notre voyage. En circulant sur l’autoroute, un incident m’a royalement outrepassé. En dépassant un pick-up, j’aperçois le conducteur qui était seul à bord, en train de manipuler deux téléphones cellulaires. Il en avait un dans chaque main. J’appelle ça, un irresponsable, un danger public. Quelle connerie! En tournant pour entrer dans le camping, on aperçoit juste à côté de celui-ci un édifice agricole et un beau gros silo avec la marque de commerce Sun Maid. Si on ne partait pas demain, on serait allé s’informer si on pouvait visiter. J’aurais bien aimé. En arrivant Momo s’installe sur l’ordi pour voir ses nombreuses photos pendant que je fais le souper. Après la vaisselle, c’est à mon tour pour l’ordi (Livre de bord). Belle journée sous le signe de la diversité et de l’émerveillement.
Jeudi le 13 avril 2006
12 ° Celsius ce matin et le ciel est couvert. Ici, tous les matins, on entend le merveilleux chant des oiseaux et le cri dérangeant du train qui siffle à proximité. Gros contraste. On a déjà campé près d’une voie ferrée mais le train ne faisait que circuler. On part vers de nouveaux horizons à 9.45 heures. À partir de Madera, les grands champs de fruits font place à la banlieue (maison, industries, commerces, etc) Les champs de vignes et de fruits refont surface passé Madera et ce que je trouve bizarre, c’est qu’on ne voit jamais personne travailler au champs. Momo constate qu’il n’y a pas beaucoup de roulottes ni de motorisés sur la route. C’est à se demander si on s’en va du bon bord. On traverse la petite ville de Los Banos. Il fait plus chaud, 24° Celsius, et tout est en fleurs. 11.40 heures, Anne-Marie téléphone. Elle sort de chez son médecin. Tout va très bien. La petite a pris du poids et le liquide amniotique est correct. Le bébé est hors de danger. Elle pète le feu. Je suis très soulagée et très heureuse pour elle. Le paysage est toujours aussi grandiose avec ses belles montagnes, ses vallées verdoyantes et ses routes sinueuses qui lui donnent un cachet spécial. Nous arrêtons pour dîner dans la roulotte à Casa Fruto. Plus loin, à Gilroy, y a d’la vache, pis ça sent la vache en ti-péché. Paraîtrait que respirer cette odeur, c’est bon pour les poumons. Chu sûre qu’on va avoir des bons poumons. Lorsque vient le temps de prendre la 85, on se trompe. On a tourné sur la rue commerciale au lieu de la voie d’accès. À partir de là, le GPS n’était pas correct. Ce n’est qu’au 3ième essai qu’on réussit et par chance car le GPS disait de tourner à droite et j’ai eu juste le temps de voir 85 à gauche et de le dire à Momo pour qu’il ne rate pas l’accès encore une fois. On commençait à être nerveux. C’est le trajet le plus complexe qu’on a fait à date à cause de ses nombreux changements de route. Ça été un grand soulagement quand on a réussi à prendre la 85. Finalement, nous arrivons vers 3.00 heures à Half Moon Bay State Beach. Il n’y a aucun service sur les sites et nous voulons rester 4 jours. Donc, nous repartons avec une liste que la jeune fille nous a remise à l’accueil. Nous faisons quelques tours de rues et décidons de revenir au camping pour au moins 2 jours. Cependant on ne peut réserver qu’un jour à la fois et on n’a qu’à se présenter demain matin pour renouveler une autre journée. Jusque là ça va. On va s’installer sur le site 35. Nous avons une vue imprenable sur l’Océan Pacifique. Nous sommes tout près des douches et des toilettes. Enfin, le kit au complet. On est ben content et en plus il fait beau. Enfin après l’installation, on s’assoit au soleil avec des craquelins et une bonne bière. Par la suite, on se dirige vers la mer. C’est le Pacifique et il est magnifique. La plage est super belle, pas de déchets, seulement du beau sable. Par contre l’eau est froide. On s’y promène tout près d’une heure. On se laisse toucher par les vagues et à plusieurs reprises, on s’est même fait mouiller les pantalons. On était heureux comme des enfants. Cependant, le grondement continu des vagues crée chez moi un sentiment de menace. Seule, je n’irais pas sur le bord de la mer ni n’y camperais. Un véliplanchiste accepte avec plaisir de se faire tirer le portrait avec moi. C’est le beau Michaël. Je le trouve très gentil. Le camping est très propre. Les sites sont sur l’asphalte ainsi que le stationnement pour le camion. Tous les sites sont de biais et ainsi permettent une meilleure vue. De grands champs de fleurs roses et jaunes tapissent le sol à plusieurs endroits. 7.40 heures, on assiste à un spectaculaire coucher de soleil. Momo me dit qu’on est témoin d’un vrai coucher de soleil car il s’est couché à l’ouest et que rien n’obstrue notre vue. C’est impressionnant de voir la vitesse à laquelle tout se déroule. À chaque seconde la position du soleil change. Super, super de belle journée.
Vendredi le 14 avril 2006
C’est gris, venteux et il fait 14° Celsius. Hier, on s’est couché à 9.30 heures et on se lève ce matin à 9.30 heures. 2 vraies marmottes. Momo fait des appels pour réserver un autre camping plus près de San Francisco. Il finit par en trouver un mais c’est «more expensive» que ce que nous avions l’habitude de payer. On se dit que pour deux nuits, ce n’est pas la fin du monde. Je constate que Momo est plus à l’aise pour parler anglais, même au téléphone. Je suis contente pour lui. On se prépare pour aller au village et en passant à l’accueil, on arrête pour renouveler pour une autre nuit. Grosse déception, ils l’ont loué à quelqu’un d’autre. Il nous faut choisir un autre site et déménager nos pénates. La moutarde m’est montée au nez. Je n’étais vraiment pas de bonne humeur. Malheureusement pour Maurice, c’est lui qui a reçu toute ma hargne. C’est quand même incroyable le lot de roulottes qui ont dû jouer à la chaise musicale ce matin. Ce que l’on sait, c’est que notre site a été réservé par Internet. Je ne comprends tout simplement pas la raison de réserver seulement un jour à la fois quand on sait le nombre de jours qu’on veut réserver puis d’arriver le lendemain et d’être obligé de changer de site. Ça dépasse mon entendement. On se désinstalle et on s’installe en un temps trois mouvements tellement j’étais crinquée. Ti-pet sec a fonctionné sur l’overdrive et la boucane me sortait par les oreilles. Momo, lui, était déçu mais il n’explose pas comme moi. Après une bonne heure, j’ai fini par en rire, heureusement pour mon ti-pit. Vers 1.30heures, nous partons pour le village car y fait fret, on gèle comme des crottes. C’est trop froid pour la plage. On choisit donc le lèche-vitrine. Pour une fois, même s’il y a des belles boutiques, on a gardé notre portefeuille fermé. On croise un Barber shop et Momo décide d’y entrer. Le plus drôle, c’est que quelques minutes auparavant, je lui montre un salon de coiffure pour hommes et femmes. Il me dit que c’est plus dispendieux que chez le barber shop. Ce ne fut pas du tout le cas. Il a dû allonger un 20.00$ pour la même coupe qu’il se fait faire d’habitude à 10.00$. En sortant, on rit de la situation et je lui dis qu’avec ça il va devoir se laisser pousser les cheveux un mois de plus pour entrer dans son argent et on a bien ri. J’ai trouvé ça pas pire «pantoute». Nous téléphonons à Nicolas pour lui souhaiter bonne fête. (30 ans déjà). Toute la petite famille est grippée et ils vont se tenir tranquilles durant les vacances de Pâques. Nico me dit que ça n’allait pas très bien pour Juliette et Sandra. Ils sont malades. Comme je savais que ces derniers ne téléphoneraient pas pour me le dire. Alors, j’ai essayé de les rejoindre par tous les moyens pour avoir l’heure juste. J’ai réussi à rejoindre Sandra et à tout éclaircir. Je peux dormir sur mes deux oreilles. J’ai bien fait de valider mon inquiétude. Notre belle Juliette marche depuis peu (18 mois) Ils sont bien contents. Journée plutôt ordinaire.
Samedi le 15 avril 2006
13°Celsius. Lever vers 8.00 heures. Il fait un froid de canard. C’est très venteux et le temps est grisâtre. Au déjeuner, la batterie meurt. Momo la recharge à l’aide du camion. On déjeune et on quitte le site vers 10.00 heures. Une roulotte du Québec passe devant nous. Il est arrêté au dump station et Momo se stationne derrière lui. Il descend du camion et le salue en lui disant : bonjour en français et là l’échange de dialogue se fait. Il revient à l’auto et je lui dis : Fais-moi un rapport. C’est là que j’apprends ceci : C’est un monsieur Bédard de Shawinigan. Tout de suite, je saute en bas du camion pour en savoir plus. Le monde est vraiment petit, très petit même. Il reste à la butte à Moisan à l’Assomption. Il a travaillé à l’Alcan avec pa, mon oncle Étienne et Gaétan. Je n’en revenais tout simplement pas. On se quitte en se disant bonne continuité de voyage.
On poursuit notre route avec quelques percées de soleil et un ciel chargé à bloc. On essuie plusieurs averses. Notre route nous fait passer sur le célèbre Golden Gate Bridge. On arrive au camping Marin RV Park sans ambages et l’accalmie est là. On a un très bel accueil. La préposée jase avec nous de notre voyage etc. Elle nous donne le site 27. L’installation se passe bien malgré la présence de petites pluies par intermittence. Nous faisons connaissance avec Roger et Madeleine, d’origine française. Ils sont établis depuis une trentaine d’années en Arizona. Ils sont très gentils et étaient très heureux de piquer une petite jasette avec nos en français. Ils avaient un commerce et comme il a si bien dit : Là, nous mangeons notre commerce. Petit reposé pour les deux. Ensuite Momo feuillette la documentation pour d’éventuelles visites au centre-ville. On décide de se rendre au quai d’embarquement du ferry situé à une quinzaine de minutes d’ici. Arrivés au guichet pour prendre nos billets, la préposée nous dit que le prochain départ est à 5.30 heures et le retour est à 7.00 heures. On est sur l’horaire de la fin de semaine. Notre chien est mort. Alors on décide de remettre cela à demain. De là on va au Visitor Center tout près. On demande des informations sur Alcatraz. Ici aussi, on fait patate. La préposée nous le déconseille car il fait froid et c’est encore plus froid là-bas. Également, les vagues sont très fortes. Ça va trop ballotter. Quand même, on fait une bonne marche. On est habillé bien chaudement. De retour à la roulotte, je m’installe sur l’ordi pour compléter notre Livre de bord pendant que Momo observe les outardes et les canards dans le marais tout près du camping. Soirée paisible.
Dimanche 16 avril 2006
Lever 8.00heures. 10°Celsius. Il a plu, plu plu toute la nuit et jusqu’à 9.00 heures ce matin. Départ vers 10.15 heures pour aller prendre le ferry. On veut se rendre à San Francisco pour visiter le centre-ville. Le voyage en ferry dure un peu plus d’une demi-heure. Le paysage est très intéressant. C’est une bonne façon de prendre contact avec San Francisco et sa Baie. On voit le Golden Gate Bridge dans toute sa splendeur, Alcatraz, le Bay Bridge et le Richmond San Raphaël Bridge. Ces deux derniers sont des ponts à deux paliers. Leur longueur est très impressionnante. L’agglomération des maisons dans les montagnes nous fait penser un peu aux maisons de la Méditerranée (des maisons blanches à flan de montagnes). Momo se paie la traite avec sa caméra. Rendus à destination, on prend le petit tramway qui nous amène au Pier 39. C’est un endroit pour faire du shopping et on y voit de très belles choses. Cependant, on ne dépense pas. On s’en vient raisonnable. La température n’est pas toujours de tout repos (froid, pluie , percées de soleil).Heureusement, on est habillé en conséquence. Ensuite on prend une bonne marche pour se rendre au centre-ville, en particulier le Chinatown. Ce dernier est très coloré avec toutes ses affiches. Le rouge et le doré priment. Malheureusement, comme c’est dimanche de Pâques, beaucoup de commerces sont fermés. Finalement, on revient à notre point de départ, le Pier1. On peut facilement dire que San Francisco est une très belle ville. Les transports en commun sont très bien organisés. C’est très sécuritaire aussi pour les piétons puisque ceux-ci ont priorité. À 7.00 heures nous montons à bord du ferry pour revenir à Larkspur là, où est situé notre camping. Du ferry au camping, nous revenons sous la pluie et en marche rapide pendant près de 15 minutes. On est bien content de se trouver enfin au chaud. Ce soir, on se questionne à savoir si on va voir Alcatraz. On décide de laisser mûrir cela cette nuit et demain on verra si on change tous nos plans. Normalement, on doit partir demain. Très belle journée.
Lundi le 17 avril 2006
Lever 8.00 heures et 8° Celsius au thermomètre. Beau soleil et le ciel est dégagé. Momo décide que l’on part ce matin. Il téléphone pour une réservation de deux jours. Nos bons voisins français viennent nous saluer et nous souhaiter bon voyage. Lorsqu’on lui dit où l’on se rendait, il était tout fier de nous dire que nous verrions son ancienne maison qui était aussi son commerce. Il ajoute cependant, d’être très prudent car il y a beaucoup de courbes. On prépare la roulotte et on quitte vers 11.45 heures. C’est bien vrai qu’il y a des courbes en abondance et certaines sont à 90° et même à 190°. Même si Momo est très prudent et conduit très bien, je dois avouer que j’ai eu les fesses serrées par moments. Ça n’a pas été un voyage de tout repos. On arrive au camping Olema Ranch Campground, Olema, CA. L’accueil est très bien et ce n’est pas long que l’on prend possession de notre terrain le site K-9 et qu’on s’y installe. En entrant dans la roulotte, c’est une vraie razzia. J’ai des affaires rendues jusque dans la chambre à coucher. Mes bacs de nourriture se sont vidés. Quelques boîtes de cannage sont bossées. Un plat de biscuits s’est fendu. L’armoire au-dessus de l’évier s’est presque toute vidée, elle aussi etc. C’est la première fois qu’on retrouve autant de choses hors de leur endroit respectif. On sait à quel moment c’est arrivé mais, c’était inévitable. On s’est considéré bien chanceux de n’avoir pas plus de dégâts que cela. On a immortalisé tout ce barda. On dîne pendant que le lavage se fait. À la buanderie, Momo met un 10.00$ dans une machine de change et ma grand fois du bon Dieu, on se serait cru au casino. Les 25¢ déboulaient. On a bien ri. Ici, au moins, y a pas tout perdu. Vers 3.00 heures tout est terminé. Momo va sur le site Internet pour réserver des billets. Malheureusement, il n’y a pas de visites demain. Alors ce sera partie remise. Ensuite, il fait ses comptes et répond au courriel de nos amis Lorraine et Raymond pendant que je me repose au soleil. Je m’ennuie de mon beau soleil de Yuma. Vive la chaleur. Après souper, nous allons à l’épicerie. Momo a vérifié sur le GPS. Après quelques minutes, il se rend compte qu’il s’est trompé de côté. On vire de bord et on reprend le chemin de ce matin. Ça prend tout près de ½ heure pour trouver une épicerie et pour faire le plein. Au camping, ils en vendaient à 3.03$. Là, on l’a eu à 30¢ de moins. Je dis donc à Maurice, j’espère que ça valait la peine tout ce détour. En tout cas, ça nous a permis de visiter la ville et le coin. J’ai failli le laisser partir tout seul, car il n’avait que quelques articles à acheter à l’épicerie et cette dernière devait être tout prêt. En revenant, je dis à Momo : J’espère que tu serais venu me le dire que tu te rendais en ville car j’me s’rais sûrement fait du mouron de te voir parti aussi longtemps. Chu ben contente d’être aller avec toi. Bonne journée.
Mardi 18 avril 2006
8° Celsius ce matin, beau ciel bleu. À 11.00 heures, le mercure a grimpé à 20° Celsius. On organise tout et on part pour la mer. On est toujours sur l’océan Pacifique mais sur la Limantour Beach. Très belle plage mais avec plus de débris. Quand même c’est très beau et cette fois-ci aussi je ne suis pas à l’aise avec le vrombissement continu des vagues. Au bout de notre marche, les vagues sont plus douces et caressantes et ça me plaît davantage. Momo s’en donne à cœur joie pour prendre de belles photos. Ce voyage-ci, on aura sûrement plus d’un Cd de photos. Je ne vois pas le temps passer. Je prends très au sérieux la cueillette de magnifiques coquillages. Je me sens comme une enfant. On quitte la plage vers 5.00 heures. On en a marché une bonne coche. Au retour, on s’affaire à nettoyer comme il faut toute ma cueillette. Il fait encore soleil alors, on peut les faire sécher dehors et les ranger tout de suite. Souper et soirée «Movie» C’est une très agréable journée passée au grand air et devant un merveilleux paysage.
Mercredi l9 avril 2006
Au lever 11° Celsius. Très beau ciel bleu sans nuage, soleil radieux. On quitte vers 10.39 heures. Sur la route #1 nous dépassons une dizaine de cyclistes. On les trouve très courageux d’emprunter ce chemin «côteux». À 11.28 heures on est rendu à un beau 19° Celsius. On est content que ça se réchauffe ainsi. Presque tout le long de la route (la 101) on a encore vu d’immenses champs de vignes et d’arbres fruitiers. Cela semble une activité économique importante ici. On n’a vu qu’à trois reprises quelques personnes qui travaillaient aux champs. Cela me chicote toujours. Pour faire un peu changement, j’ai vu des troupeaux de vaches et de chevaux. On arrive au camping Sleepy Hollow RV Park, Willits, CA. Personne à l’accueil. Il y a des instructions nous avisant de nous choisir un site et qu’il y aura quelqu’un entre 4.00 heure et 9.00 heures. Il est passé 9.00 heure et il n’y a toujours personne. À notre arrivée, il fait un magnifique 27° Celsius. On choisit le plus bel emplacement, avec du soleil comme je l’aime. On est seul sur le camping et ce soir on est toujours les seuls. On s’installe, on dîne dehors et on se prélasse au soleil. Un moment donné, j’ouvre les yeux et ne vois plus mon Momo. Je vais voir dans la roulotte. Je pensais qu’il était parti faire un petit reposé. Eh! bien non, il est avec ses outils et répare la porte de l’armoire. Finalement, il passe tout l’après-midi à «bisouner» après le comptoir de cuisine qui se démantibule un peu plus à chaque voyage. J’appelle ça une journée gâchée depuis le temps qu’on attendait du beau soleil. Faut croire qu’il était près pour faire ça. Après souper, il décide de vérifier le mécanisme et les boulons qui font fonctionner l’extension. En forme mon homme. Reste de la soirée plus tranquille. Relaxe. Journée brico. Bonne journée.
Jeudi 20 avril 2006
8° Celsius et brouillard ce matin. Je suis à préparer une
enveloppe pour le paiement du camping.
Momo s’affaire à l’extérieur. Un
jeune homme se présente à lui et lui demande s’il a vue quelqu’un pour payer. Devant la négative il dit à Momo qu’avec Passport America c’est 17$. Au même moment je sors de la roulotte et
demande à Momo si c’est à lui qu’on doit payer. Il me dit oui mais c’est 17$. Alors je dis : wo! Wo! Without
Passport
Vendredi le 21avril 2006
Beau soleil ce matin, venteux et frais. On endure une petite laine. Ce matin, Anne-Marie téléphone et tout va pour le mieux à part un restant de grippe. Le bébé va bien. Momo décide de réparer le comptoir de cuisine et le dessous de la banquette droite de la dînette. Il manque de la quincaillerie. Alors donc, on part pour un Hardware et un vendeur de pièces pour RV. Chez Hardware, nos amis Hélène et Marcel téléphonent. On est très heureux d’avoir de leurs nouvelles et de pouvoir jaser avec eux. Ils vont très bien et ils ont toujours plein de projets. On est bien content pour eux. Finalement on trouve des articles chez Hardware et chez RV, on ne trouve rien. Ils n’ont pas de pièces pour l’intérieur de la roulotte. Quand même la dame nous donne le nom et l’adresse d’un gros représentant de RV où on peut trouver davantage de pièces pour l’intérieur. Il est passé 4.00 heures et il est trop tard pour l’autre magasin. On décide donc de retourner à la roulotte travailler. Finalement, on réussit à réparer à notre goût et solidement le dessous de la banquette. Le comptoir de cuisine aussi est renforcé. Ce n’est pas parfait mais ça ne devrait plus bouger d’ici la fin du voyage. Il ne reste que de la finition à faire. Ça va aller à un autre tantôt. On finit nos travaux à 7.00 heures. Je dis à Momo que je trouve que c’est une belle journée de perdue à rafistoler les troubles causés par les autres. On se ramasse et on va souper chez PFK. Je suis bien contente de ne pas faire de souper. Au retour, Momo vérifie ses pneus et j’écris le Livre de bord. Par la suite, soirée tranquille, on l’a bien méritée. Grosse journée.
Samedi le 22 avril 2006-04-23
Vers 10.00 heures, on est en route su a croûte. 16° Celsius, très beau soleil. On passe par le Jedediak Smith Redwoods State Park. On voit de chaque côté de très beaux arbres géants et on y fait beaucoup de slalom.On longe la magnifique rivière Smith River National Park. Elle est d’un super beau vert jade. Je vois également des belles chutes et j’étais déçue de n’avoir pas eu le temps de les photographier. À 10.55 heures, on entre en Orégon Vers 12.30 heures,on aperçoit Siskiou RV World à Grants Pass et on y fait un arrêt en espérant y trouver les pièces pour la roulotte. On y trouve presque tout pour continuer nos rafistolages. On mange du Mc Do dans la roulotte. On reprend la route à 14.15 heures. On traverse un paysage forestier et on monte et on descend encore de bonnes côtes. La forêt ressemble à celle du Québec. Je ressens plusieurs fois l’endormitoire mais cette fois-ci, je n’ai pas dormi parce que j’étais trop écornifleuse. Cependant, j’ai baillé, baillé à presque m’en décrocher les mâchoires. On est heureux enfin, d’arriver au camping Sawyers Rapids RV Resort à Elkton Orégon. Il est 4.30 heures. Très bel accueil. On nous assigne le site #4, un pull-thru. On en est enchanté. Il est situé sur un plateau qui donne directement sur une belle grande rivière de la couleur vert jade. On entend le bruissement des rapides. C’est un endroit de pêche et les occupants autour de nous ont des bateaux ou des chaloupes. On voit même au loin, un pêcheur lancer sa canne à moucher. On se croirait à Micquick. Ça nous donne le goût de rester plus longtemps. Cependant, on ne peut pas, on doit sortir des Etats-Unis au plus tôt.
Dimanche le 23 avril 2006
9.34 heures, 9° Celsius, beau soleil resplendissant, on quitte à regrets Sawyers Rapids. Déjà, dans la rivière, un pêcheur est à l’œuvre avec ses grandes bottes et sa canne à moucher. Sur notre trajet, on rencontre à nouveau d’immenses champs de vignes. Au loin, j’aperçois une majestueuse montagne semblable à une pyramide. Elle est couverte de son beau manteau de neige blanche immaculée. J’essaie de l’immortaliser à plusieurs reprises mais bout de bon gieu, j’ai jamais réussi. Y avait toujours un obstacle. Je trouve cela très dommage car elle était très spéciale. On arrive vers 2.00 heures au camping Crown Point RV Park, Corbett, Orégon. La préposée à l’accueil vient au devant de nous. Elle nous demande de la suivre. On voit la porte office. Cependant, elle prend une autre direction et nous amène à la grosse porte brune, sans fenêtre. Elle la débarre et nous y fait entrer sans explication. On est tout éberlué. Finalement, c’est la chambre à débarras (chaudière, moppe, produits ménagers, congélateur etc). Ce dernier nous a servi de comptoir. Elle vient nous montrer notre site, le #14, un pull-thru. C’est en passant devant l’office que l’on s’aperçoit que celui-ci est en rénovation. Ça a démystifié le comportement de la dame qui nous semblait plutôt bizarre. Le camping est très propre et paisible. Le seul hic, c’est qu’on est voisin au Service de pompier et la sirène peut-être activer à tout moment. C’est bien spécifié sur notre facture. L’installation se fait très facilement. On se dépine cette-fois ci car on a besoin du camion. On s’installe au soleil un petit bout de temps pour relaxer, il fait 23° Celsius. Plus tard, on part faire quelques petites commissions et on revient se faire dorer à nouveau la couenne au soleil. Souper, mise à jour du Livre de bord et envoie de celui-ci. Très belle journée.