CHAPITRE II
Liberté 2005
Dimanche, le 29 mai 2005
Nous sommes revenus à notre titre officiel, Liberté 2005, car les journées de pluie sont derrière nous. Nous n’avons plus besoin d’arche. Notre beau soleil d’hier n’est pas au rendez-vous ce matin. Quand même nous avons décidé de sortir. Hier, nous avons été tellement impressionnés par le nombre d’églises concentrées dans un court périmètre. À St-Andrews nous avons effectué un petit détour pour prendre des photos de ces belles églises. Dommage que celles-ci étaient fermées car, je suis sûre que cela devait être très beau à l’intérieur. Maurice m’a dit : On dit que chanter c’est prier deux fois, alors prendre des photos, ça l’es-tu autant?... Par la suite on se dirige vers la petite municipalité de St-George. On fait un arrêt à la gorge de St-George qui est située sur la rivière. Magaguadavic. Là nous y voyons de très belles chutes ainsi qu’une passe migratoire pour les poissons. Comme c’était fermé là aussi nous n’avons pas pu observer les poissons de près. Après dîner, nous nous dirigeons vers l’Île Deer où nous sommes montés à bord du traversier Deer Island Princess 11. Free. La traversée dure environ 20 minutes. Malgré son nom (deer=chevreuil), nous n’avons vu aucun chevreuil. Cependant nous avons observé et photographié des dindes sauvages, un petit groupe d’une dizaine qui se gambadaient tranquillement sur le bord de la route. Ce devait être leur promenade du dimanche. Les habitants de cette île vivent principalement de la pêche. Nous avons été très surpris par le grand nombre de résidants, les belles grosses maisons contrastantes avec d’autres plutôt délabrées. Sur cette grande île, nous y trouvons de tout (école, centre médical, 2 églises, plages, bed and breakfast, camping, station service, restaurant, etc sauf un centre d’achat. Par hasard, à Northor Harbour à la fin d’une route nous avons découvert le plus grand bassin vivier de homards au monde. C’était très impressionnant. Journée bien remplie et enrichissante.
30 mai 2005
Journée pluvieuse. Nous avons décidé de reporter à demain notre visite à St-John et nous nous sommes plutôt dirigés au centre-ville de St-Stephen car les commerces étaient ouverts. Ça été vite fait car ils sont peu nombreux. Alors nous avons emprunté une rue résidentielle où nous avons pu admirer l’architecture des vieilles maisons. C’était de toute beauté. On ne retrouve pas des maisons de ce style chez nous. Sur le chemin du retour nous arrêtons dans une grande épicerie. Je voulais alors acheter des cretons de veau mais on n’en trouvait. Alors je demande à une commis si elle parle français. Elle me répond non. Donc je lui demande : Do you have a cretons en y mettant tout mon cœur pour avoir une consonance anglaise. Ne comprenant pas, elle me dit : I am going to search someone who speaks french. Après quelques minutes d’attente elle arrive avec 2 personnes, l’un semble le gérant et l’autre une commis. En s’approchant ils nous disent : bonjour, nous parlons petit peu français. Là on essaie d’expliquer en mêlant les deux langues et beaucoup de gestuels, ce que sont les cretons. Finalement nos deux bons samaritains ne comprennent rien et c’est notre première commis qui nous a bien compris et l’a expliqué aux deux autres. Finalement, tout ça pour sortir en riant de l’épicerie et toujours pas de cretons. De retour à la maison, nous avons travaillé sur nos trajets futurs. Et pour terminer la journée, nous sommes allés prendre une longue marche sur le bord de la mer. Bon dodo à venir.
31 mai 2005
Température ce matin : pluvieux et nuageux. Partons quand même pour St-John (environ 1 heure d’auto).Sur la route, notre beau soleil s’est montré la binette et ce jusqu’à 9.00heures p.m. Arrivée à St-John vers 10.30 heures. Arrêt (?) Très bel accueil et très bons renseignements en français, S.V.P. Notre première visite a été pour l’impressionnant site des chutes réversibles. Cependant nous n’avons pas pu observer le renversement du courant (Fleuve St-John) car ce phénomène ne se produit qu’à marée haute et cette dernière était prévue pour 19.00 heures. Par la suite, direction centre-ville. Nous y avons visité le musée du Nouveau-Brunswick. Il est aménagé sur trois étages avec des thèmes diversifiés. Le premier étage remémore la vie des pionniers de St-John : bûcherons, construction de navires, commerces et industries, loisirs. Entre autre, les dames richissimes amenaient avec elles leur belle vaisselle en porcelaine pour prendre le thé même lors des excursions de pêche. Rien de trop beau pour ces ladyes. . J’ai été sous le charme tout au long de la visite de voir toutes ces belles pièces (scènes et objets) nous remémorant toute cette vie d’autrefois. On nous a autorisé à prendre des photos et je me suis payée la traite. 2 ième étage : Sur cette étage on y expose des squelettes de baleines ainsi que différents tableaux expliquant la géologie et la formation de la terre. Maurice y a porté plus d’intérêt que moi. Ce qui là surtout frappé c’est de voir sur globe terrestre combien jusqu’où la couche glacière s’étendait. 3 ième étage, c’est une galerie d’art : peinture, porcelaine, meubles antiques. Patricia aurait beaucoup apprécié les belles peintures. Ensuite nous sommes partis à pieds vers le centre-ville. Nous nous sommes dirigés vers le vieux marché du centre-ville (Saint John City Market ). C’est quelque chose que je tenais beaucoup à voir. Cependant j’ai été très déçue, il ne correspondait pas du tout à l’image projetée par la publicité. Celui du vieux-port de Québec est dix fois supérieur. Quand même nous y avons acheté de beaux fruits et par la suite nous avons sillonnés quelques rues résidentielles. Là encore nous y avons vu des maisons avec style d’époque. It’s wonderfull. Sur une rue les maisons étaient cossues et la rue suivante faisait contraste avec ses maisons modestes et mal entretenues. De retour à l’auto, nous nous sommes dirigés sur le site du phare Howe. Nous y avions une vue panoramique et impressionnante de 360 degrés sur la ville de St-John. J’ai fait clic, clic, clic. Sur le chemin du retour Momo se trompe 2 fois de route. ( donc détour à faire). Alors timidement je lui demande s’il est trop fatigué, je peux bien conduire un peu. Mais il ne veut pas. Puis, ironie du sort, il tourne dans un stationnement et on y voit Canadian Tire. Là on part à rire et on n’en revient pas. Le matin, en partant on s’était dit qu’il y avait sûrement un CanadianTire à St-John où on pourra acheter l’ampoule à remplacer mais vlà t’y pas qu’après deux détours, s’en le vouloir et s’en le savoir , on y arrive pas hasard. Spécial, spatial… Assez chanceux dans nos erreurs. Pas d’autres incidents cocasses en cette superbe journée.
1ier juin 2005
Superbe journée. Le soleil est magnifique .It`s a washing day. Tout y est passé, des tapis, en passant par le linge et en finissant par la roulotte et la voiture. Malgré tout nous avons eu du temps pour relaxer. Très belle journée
2 juin 2005
Départ vers 11.10 heurs, en direction de Moncton. Route très belle, paysage plutôt forestier, comparable à l’Estrie. Nous arrivons au camping Stonehurst trailer park. Malgré que c’est complet toute la fin de semaine, la réceptionniste réussit à nous trouver un terrain avec 2 services jusqu’à dimanche et par la suite nous pourrons avoir un 3 services si nous désirons prolonger notre séjour ici. La pression est montée un peu lors de l’installation de la roulotte (avance, recule, avance, recoule, un peu à gauche, un peu à droite,etc.), et pourtant le terrain était grand, plat, sans aucun obstacle à vrai dire. Que voulez-vous, ça ne fonctionnait pas. Ça fait partie de la game. Une bonne petite bière après, ça vous remonte le «Canayen» surtout par un beau soleil de 31 degrés Celsius. Une fois installés nous avons bien ri de ce petit irritant. Beau camping, beaucoup de verdure, tranquille, terrain de golf et un champs de pratique.
Bonne fin de journée.
3 juin 2005
Vendredi matin, beau soleil, 32 degrés Celsius au centre-ville. Premier arrêt : centre touristique où nous avons d’excellents renseignements et en français. Par la suite nous avons fait une courte exploration de la ville et nous sommes allés faire le plein à l’épicerie. Frigo, congélateur et garde-manger remplis pour la prochaine quinzaine et enfin, j’ai mes cretons. C’est une ville où c’est plus facile de se faire servir en français et on ne s’en plaint pas. Ça ressemble un peu à chez nous. On y retrouve les mêmes commerces et les gens sont simples et accueillants. En après-midi, visite et marche dans le centre-ville la Main Street. Pas beaucoup de boutiques mais surtout des banques et des terrasses. Nous sommes allés brièvement sur Internet aujourd’hui et nous y avions des nouvelles de nos nouveaux caravaniers en herbe Marcel et Hélène. Ils sont rendus en Virginie et font bon voyage. Nous sommes bien content s pour eux. Après le souper en prenant notre marche, notre voisine de gauche, nouvellement arrivée de ce midi, nous croise à bicyclette et me dit : Je vais aller dîner che vous ben vite, avec un bel accent acadien et je lui réponds c’est correct. C’est à suivre… Je serais bien contente de parler avec elle. Vers 6 heures, le camping est complet et malgré tout c’est assez tranquille. Nous avons vu beaucoup de campeurs s’installer et on a constaté qu’ils n’ont pas fait beaucoup mieux que nous et c’est fort réconfortant pour nous. Quand même nous allons réviser nos notes de cours de conduite d’un VR. Le soleil est magnifique mais en contre partie les moustiques sont au rendez-vous. Faut quand même pas trop s’en plaindre, ça va avec la température. Chaleur le jour par contre les nuits sont fraîches et on peut bien dormir. Soirée tranquille.
4 juin 2005
Journée ensoleillée mais plus fraîche. Pendant que Maurice se fait beau, je me décide d’aller jaser avec ma voisine d’à côté au bel accent acadien. Elle réside ici à Moncton et à environ 15 minutes, j’en ai appris beaucoup sur elle. Elle en avait de la jasette. Mon beau Momo est fin prêt et nous partons pour la Baie de Fundy. Pour s’y rendre, nous longeons la rivière Petitcodiac qui est brune comme du chocolat, d’où son nom populaire de Chocolate River. Nous avons visité le Parc national où nous avons fait une première randonnée pédestre (La plaine du caribou). Sur ce sentier nous avons traversé l’immense tourbière dont une bonne partie du trajet est aménagée d’un trottoir de bois. Tout le long du trajet, il y avait des panneaux nous expliquant la formation des tourbières. Nous avons fait une deuxième randonnée pédestre aux chutes Dickson Falls. À notre arrivée sur un belvédère avec un magnifique point de vue, se célébrait un mariage intime. Belle mariée en robe blanche, marié, beau comme un cœur, invités (une dizaine) très richement vêtus, célébrant (je ne crois pas que ce soit un prêtre catholique), violon etc. Enfin de quoi épater la galerie. C’était très beau. Nous poursuivons notre randonnée et atteignons les chutes Dickson. Petit sentier très bucolique et chutes magnifiques qui méritent d’être vues. Nous reprenons la route pour Cap Enragé. Après quelques erreurs de navigation (mauvaise co-pilote) et une route sinueuse, cahoteuse, nous arrivons au site du phare le plus haut au monde. C’est aussi un site d’escalade et de kayak. Au phare, également la vue y est magnifique et l’immensité est difficile à d’écrire. 3ième destination : Hopewell Rocks. Endroit assez unique où la mer a sculpté le rocher et lui a donné diverses formes dont la plus commune est un pot de fleur. C’est un endroit immense où il y a énormément de sculptures que la publicité ne rend pas bien. Nous sommes arrivés après la fermeture du parc mais on a enfreint la loi, à nos risques. On contournait les interdits et on n’était pas les seuls. Le plus beau moment pour visiter ce site était à la marée basse. Selon nos renseignements nous étions là à la bonne heure. Cherchez l’erreur.
5 juin 2005
Le camping s’est vidé. Nous faisons notre grand déménagement. Du site 140 au site 96. Notre plus court voyage à date. Journée plutôt tranquille.
6juin 2005
Température : nuageux et très froid. 11.00 heures, départ pour la côte magnétique. On paie (5.00$ ) pour rouler sur la côte magnétique. Cul-de-sac d’environ ½ kilomètre. On suit les instructions données par écrits et verbalement et comme il ne se passait rien, on va rejoindre la préposée et on lui dit qu’il ne s’était rien passé et on lui demande si on peut se reprendre. Elle accepte, on n’était que 2 autos. On se reprend mais toujours rien. On décide de partir et on est plutôt très déçu. C’était loin de nos attentes. La visite des boutiques du site était plus intéressante. (artisanat acadien) Nous sommes allés manger une queue de castor, mets typiques de l’endroit. C’est excellent et surprise en sortant du petit restaurant, il y a une affiche juste en face de nous et qui nous explique l’énigme de la côte magnétique. Nous gardons le secret et ça ne vaut même pas 5 cents. De là nous nous dirigeons vers les dunes de Bouctouche. Rendu à Shédiac la co-pilote en herbe donne à son pilote la mauvaise directive et alors, malheur, nous nous retrouvons sur une autoroute et nous revenons presque à notre point de départ. Pas contente la madame. Ben patient son homme. (en tout nousavons fait environ ½ heure de plus) WOW! Malgré tout nous nous sommes rendus à la savonnerie d’Olivier. Cette visite, en valait bien le détour. C’est une petite fabrique de savons à base d’huile d’olives. L’accueil y est très chaleureux et Carmelle, la savonnière nous a fait la démonstration de la fabrication de savon. Nous avons brassé nous-même le savon. Le parfum qui règne dans l’atelier est particulier et ils ont plus d’une centaine de produits (savon, huile, crème, shampoing, produits médicinaux etc. ).Ensuite nous sommes allés nous dégourdir les jambes sur les dunes de Bouctouche. Il y a une passerelle qui surplombe les dunes sur une longueur de 2 km. Nous l’avons parcourue et nous sommes revenus par la plage. C’est la mer à perte de vue et la douceur des vagues contrastait avec la mer houleuse de Tonder Hole. C’est un site nous invitant à de longues marches ou tout simplement à relaxer sur la bord de la mer. Retour pour la maison avec des erreurs mineures de pilotage. Je commençais à avoir mon BAG de voyage. Je fatiguais beaucoup pour mon Momo. On en a reparlé après souper et on s’est amusé encore avec le GPS. J’ai découvert encore des choses. Pour ceux qui connaissent ma facilité à retenir les choses sur mon ordi eh! bien, pour moi, c’est à peu près pareil, pour le GPS. Une chance que j’ai un homme patient. C’est de l’or en barre.
7 juin 2005
Au réveil, ciel nuageux et température froide. Le soleil s’est pointé vers midi et l’après-midi a été superbe. Orage électrique dans la soirée. Hier Maurice s’est acheté à la savonnerie un savon Musk : suave, énergisant, désodorisant et réputé au dire de la savonnière d’être attirant pour la sexe opposé. Ce matin je dis à Maurice : chéri, hier soir tu t’étais bien lavé avec ton Musk. Il me répond : oui. J’ajoute : wein, ça été plutôt coucher, dodo. Et lui d’ajouter : ça été comme la côte magnétique, ça pas eu grand effet. Ah! Ah! Ah!... Aujourd’hui nous avons décidé de ne rien visiter. Nous bricolerons pour régler le problème de condensation à la tête du lit. Madame a décidé que ça se faisait aujourd’hui. Nous nous sommes très bien débrouillés tant au niveau de la langue (chez Home Dépôt), que de la réalisation du projet. Momo devait réserver à l’Île du Prince Édouard depuis au moins une semaine. Je me demande bien si ce n’est pas la barrière de la langue qui le bloque. Qui sait, ce sera peut-être demain.
8 juin 2005
Belle température aujourd’hui. Ce matin, je me décide à régler le problème de réservation pour l’Île du Prince Édouard. Je téléphone et je demande s’il parle français et il me dit un petit peu. Alors je lui défile tout d’une traite mon baratin en anglais et finalement j’obtiens ma réservation et le Monsieur à ma grande surprise m’explique tout en français. Pas pire encore. Hein! Cet après-midi, nous magasinons pour mettre des portes devant l’armoire à chaussures. Bricolage encore tout l’après-midi. Très beau résultat et très grande patience de la part de Momo. En allant chercher un article chez Zellers, je me suis efforcée de parler en anglais à la commis. Lorsque vient le moment de la quitter, elle me dit : au revoir Madame et moi dans ma concentration pour bien répondre en anglais je lui dis : Thank you, very much. Good bye! Ce n’est qu’après, que j’ai réalisé qu’elle parlait Français. Des petits moments comme ceux-ci mettent du piquant dans notre quotidien. Après le bricolage nous faisons une bonne marche autour du camping. Par la suite nous faisons notre souper et le dégustons tranquillement à la chandelle .Croyez-le ou non mais il est déjà 10.00heures. Le temps passe merveilleusement vite et c’est bien ainsi.
CHAPITRE III
À SUIVRE