CHAPITRE VI
Jeudi, le 7 juillet 2005
Les nuages sont encore présents au réveil. Nos avons le goût de prendre ça «mollot». En après-midi nous décidons de nous rendre à la bibliothèque de Hunter River car il y a un accès public Internet. Nous allons faire parvenir le chapitre V de notre Livre de bord. Sur le chemin nous apercevons une boulangerie artisanale. Très tentant et difficile d’y résister. Alors, au retour nous arrêtons pour y acheter un beau gros pain frais. Momo se gâte avec un dessert aux pommes, très surprenant! On a savouré le tout au souper. Hum! que c’était délicieux. Le vrai pain de mémère Trudel. D’ailleurs, ça m’a rappelée de très bons souvenirs de Micquick.
Vendredi, le 8 juillet 2005
Belle journée ensoleillée. Parfait pour une randonnée à bicyclette sur le sentier de la Confédération. Ce dernier est aménagé sur un ancien chemin de fer et il traverse l’île d’une extrémité à l’autre. Il fait en tout 270 km. La section que nous avons parcourue nous a fait goûter à des paysages champêtres: immenses champs de terre rouge d’où émergent les plants de patates. Ces champs qui commencent seulement à être cultivés contrastent avec le beau vert des autres champs de culture. Pendant notre randonnée nous avons eu droit de voir beau coup d’éléments rencontrés sur la ferme soit: grange, vaches, écurie, chevaux, tracteur, faucheuse et même la senteur particulière, etc. C’est différent de ce que l’on a l’habitude de voir en randonnée. La culture de la patate est la spécialité de l’Île du-Prince-Édouard. Ils en sont tellement fiers qu’ils en vendent même au Canadian Tire. Ma grand foi du bon Dieu, c’est pas des mentries. On a bien aimé notre journée.
Samedi, le 9 juillet 2005
Beau soleil mais frais. Je vais faire le lavage pendant que Momo s’occupe du ménage. En après-midi, il s’occupe des vérifications d’usage avant le départ puisque nous partons lundi matin. Pour ma part, ça ira demain soir.
Dimanche, le 10 juillet 2005
Couvert et frais ce matin. Nous passons, surtout Maurice, une bonne partie de la journée à l’ordinateur à mettre de l’ordre dans nos centaines photos. Nous avons bien hâte de vous les montrer. Nous avons travaillé très fort pour atteindre notre but. Après souper, nous sommes allés saluer et remercier Phil, Rosie son épouse et Léonard le propriétaire pour leur bel accueil et leur grande gentillesse. Nous avons eu bien du plaisir avec Léonard surtout. De retour, nous terminons l’organisation de la roulotte car nous voulons garder le moins de choses à faire avant le départ de demain. Douche et dodo pour être en forme car nous prévoyons un trajet de plus de 4 heures.
Lundi, le 11 juillet 2005
Départ vers 10.30 heures pour la côte acadienne du Nouveau Brunswick. En attendant Maurice près de l’accueil, Léonard s’empresse de venir jaser un peu avec moi. Il est impressionné par le GPS et notre organisation. À l’arrivée de Maurice, quelques échanges et ce sont les: Au revoir et bon voyage. Peut-être nous reverrons-nous en Arizona, cet hiver; puis il nous donne son adresse internet. Pour sortir de l’Île, nous passons par le Pont de la Confédération. C’est un pont payant. Mais c’est seulement en sortant de l’île que nous devons payer. On ne le savait pas en arrivant à l’Île d’où notre étonnement de n’avoir rien déboursé pour le traversier qui nous y a amenés. Que ce soit par le traversier ou par le pont c’est uniquement en sortant qu’il y des frais. Ils sont pratiquement les mêmes quelque soit le moyen choisi. Vers la fin du trajet, je trouvais que Momo avait l’air fatigué. Alors, je lui demande s’il veut que je conduise. Il me dit non. Je lui réponds en riant: je suppose que si je conduis, tu vas plus stressé que te reposer. Toutefois, pour mettre de l’ambiance je lui offre de chanter et qu’il n’aura qu’à répondre et là je m’élance. Il m’a dit en riant de laisser faire qu’il allait mettre la radio. J’lui ai dit qu’y était pas ben ben gentil ni très drôle et on s’est mis à rire. Dans le fond, j’pense que c’était peut-être mieux comme ça. J’l’aime ben pareil mon ti-pet. Nous avons fait une bonne halte à Bouctouche où nous avons dîner. La dernière petite route locale était très longue et très isolée. Il y avait des maisons ici et là. Maurice dit un moment donné coup donc, c’est t’y ici le bout du monde. On se demandait bien où nous allions aboutir. Ce qui nous rassurait, c’était que le GPS nous indiquait que nous étions sur une route. Enfin, arrivée vers 3.30 heures à Sandy Point Park au Nouveau-Brunswick et cela, sans aucune erreur de route. Bon navigateur, quoi! Nous sommes vraiment au fond d’une baie, très près de la mer. Terrain boisé, belle piscine. De la roulotte on a une belle vue sur la mer. Sur le coup, le camping nous a fait l’impression d’être tout petit mais finalement on a découvert qu’il était plus grand lorsque l’on a fait notre marche de santé après le souper. En fait, il contient 115 sites. De tous les campings que nous avons faits, chacun avait ses propres caractéristiques et nous nous sommes bien adaptés à chacun. Nous avons toujours été satisfaits. L’installation de la roulotte s’est bien déroulée. Même la mise à niveau a été facile. Contents de notre bricolage. Le camping est situé à proximité du village Baie Ste-Anne. Ce qui est surprenant, même si c’est très reculé, à travers les boisés nous découvrons de très belles cabanes. Ils sont bien campés, ces Acadiens. Au village, on y trouve tout ce dont on a besoin sauf un bon restaurant et les magasins à grande surface. Bonne exploration du coin en cette première journée en Acadie. Ce soir nous recevons un appel de Marcel et Hélène. Ils sont rendus en Arizona et se dirigent vers Las Vegas. Il a dit qu’ils font un super voyage. La conversation fut courte car il y avait des interférences. Ils semblaient en pleine forme.
Mardi, le 12 juillet 2005
Ce matin c’est nuageux, venteux et frais. Vers 11 heures départ pour Miramichi. Arrêt au centre touristique et par la suite nous nous dirigeons vers le centre ville. Il est tout petit. Sur la rue principale, Water St., il y avait des commerces sur à peine ½ kilomètre, très vite visités. Il y a un magnifique pont, le Centennial Bridge, qui traverse la belle rivière Miramichi. Pour le lunch, on fait une pause sur le quai de la marina. Il y avait plusieurs goélands pour nous accompagner. Solange a bien essayé de les envoyer «c…» par tous les moyens mais ils ne comprenaient pas le français, l’anglais ni le langage des signes. Alors, on a fini par sacrer notre camp. Cependant au milieu de l’après-midi, on a découvert une pâtisserie artisanale où l’on a dégusté un délicieux dessert, accompagné d’un bon café. Au diable la ligne, C’est rien que pour les autres, pas pour les retraités. Ah! Ah! Ah! Sur le chemin du retour nous avons pris une route locale que j’avais remarquée sur le GPS. Elle partait du centre ville et se rendait directement au camping. C’était plus court ainsi. La navigatrice n’est plus une débutante tout de même. Cette route nous a fait traverser un paysage plat et forestier typique de la région. C’est très différent de celui de l’Île du Prince Édouard avec ses vastes champs. Une autre belle journée agréable pour nous.
Mercredi, le 13 juillet 2005
Nous avons aujourd’hui un mélange de soleil et de nuages. On a choisi ce camping-ci pour nous permettre de couper le chemin en deux pour se rendre en Acadie. Aussi on ne fait pas de grandes visites. On s’occupe au camping en faisant un peu de bicyclette et un peu de séances de bronzage quand le soleil le permet. On est le seul visiteur sur le camping. Ce sont plutôt des saisonniers qui y sont installés et ils semblent aller travailler car on ne les voit que le soir. . C’est très paisible, on est seul le jour. On ne voit pas un chat. Sur la fin de l’après-midi, un peu plus de vie, un nouveau voyageur est arrivé mais on ne sait pas pour combien de temps ni qui ils sont. Ils sont installés un peu loin de nous et j’étais bien contente car nous n’avons pas perdu notre belle vue sur la mer. Soirée tranquille.
Jeudi, le 14 juillet 2005
Beaucoup de pluie aujourd’hui. Petit voyage à la quincaillerie du village. La rondelle de caoutchouc du robinet de la cuisine a lâchée. On n’avait pas le choix de la remplacer et on en a acheté en surplus, au cas où. Momo a effectué les réparations et par la suite il a effectué les vérifications de départ des véhicules. Grand ménage intérieur de la roulotte. Après souper nous avons écouté 2 programmes de TV, puis deux parties de Carcassone et le dodo. Bonne journée.
Vendredi, le 15 juillet 2005
Ce matin, au lever, très nuageux. Après le déjeuner, préparatifs finaux pour le départ. Le soleil est apparu durant nos préparatifs et il était même chaud. On a été obligé d’enlever quelques pelures d’oignons. Le voyage a été très agréable. Nous sommes arrivés vers midi à Tracadie Sheila au Nouveau-Brunswick au camping: Chalets et camping de la Pointe. Très bel accueil. Installation numéro 1.Par contre, il faut être franc, c’est le Monsieur qui est venu nous conduire à l’emplacement qui a guidé Maurice. Momo a réussi en 1 seul coup. Le Monsieur m’a dit: on dirait que ça fit dix ans que votre mari fait ça. Ça fait du bien à l’égo. Gâtés encore une fois par un très beau site, sur un coin de rue. Très différent du précédent qui était très boisé, très tranquille, peu d’enfants tandis qu’ici c’est pratiquement à ciel ouvert et c’est plein d’enfants. Cependant on peut dire qu’on a trouvé cela tranquille. Il y a même des glissades d’eau sur le terrain voisin du camping mais on n’a pas le goût d’aller s’y «épivarder». On a passé l’âge ou ben on est plus peureux. Cet après-midi on est allé explorer un peu le centre ville parce qu’on avait quelques petites commissions. On avait le goût de s’y promener mais lorsqu’on a constaté que nous n’avions pas la caméra, nous avons décidé de revenir au camping où nous avons profité du soleil. Notre voisin est venu se présenter ainsi que son épouse. Ils s’appellent Edgar et Rita. Ils sont originaires d’ici et ils ont beaucoup voyagé. Ce sont deux grands malades et ils ont 75 ans. Edgar était un directeur d’école et madame Rita était une institutrice. Ça nous a fait du bien d’avoir une vraie conversation toute en français. Pour le souper on a osé se faire une vraie poutine de chez nous. Pas très santé mais succulent. Après le souper, petite marche de santé autour du camping pour se déculpabiliser. Finalement ça été une journée bien remplie.
Samedi, le 16 juillet 2005
Température: nuageux et frisquet. 18° C. Déjeuner au marché des Fermiers au Centre municipal de Tracadie. C’était un déjeuner bénéfice pour de jeunes acteurs d’une pièce de théâtre. Excellent déjeuner bien garni et par la site visite des différents kiosques d’artisanat local. Encore des choses que l’on n’avait pas vues. Maurice s’est laissé gagné par la bedaine, il s’est acheté un bon pâté au poulet maison ainsi qu’un excellent gâteau à la mélasse. Y mange bien mon Ti-pet mais y a pas engraissé. Par la suite randonnée à bicyclette sur le sentier acadien. Très belle piste. Paysage aux terres sablonneuses; la vraie terre de Caïn. Gros contraste avec les très belles terres riches de l’Île du Édouard. Retour au camping vers 3.00 heures et le soleil était rayonnant et chaud. Edgar et Rita ont accepté de venir prendre un rafraîchissement avec nous et ont piqué une bonne jasette. Je leur ai offert des signets et cela a fait fureur. Ils étaient enchantés d’en recevoir et Edgar, lui, nous a fait l’honneur de nous donner une bouteille de vin blanc avec leurs photos sur l’étiquette. Cette bouteille avait été préparée pour fêter leur cinquantième anniversaire de mariage. Cela nous a touché et fait grandement plaisir. À côté de nous sont arrivés des «twits». On a eu droit à de la musique Country gratuite et assez forte, merci. On aurait dit qu’il se pensait tout seul. Après un bon bout de temps d’endurance, je suis allée le voir pour lui demander bien gentiment : Monsieur, je ne voudrais pas vous froissé ni vous choqué, mais, est-ce qu’il serait possible de baisser un peu le volume. Il a accepté gentiment mais dès qu’on s’est absenté pour une petite marche, au retour le volume avait augmenté. Que voulez-vous, c’est ça la vie de camping.
Dimanche, le 17 juillet 2005
Belle température encore aujourd’hui, le thermomètre est monté jusqu’à 32° C. On ne s’en plaint pas. Décidons d’aller visiter Shipagan. C’était le Festival de la pêche. Nous avons fait d’abord une promenade sur le Sentier du Rivage. C’était un beau trottoir de bois qui traverse un marais. Comme la marche creuse l’appétit, nous nous sommes arrêtés chez Tim Horton pour le lunch. Ensuite nous nous sommes rendus au supposément gros bazar pour l’occasion du festival mais c’étaient presque tous des kiosques pour des tirages. On n’a pu les bazars qu’on avait. On n’est pas resté longtemps. Suite à cela nous avons décidé de continuer notre chemin vers les Îles Lamèque et Miscou. Sur ces deux îles, il y avait de beaux villages de pêcheurs. On a pu également observer l’exploitation de tourbières. Il y en avait une où les machines spéciales étaient en opération. Celles-ci ressemblaient à un gros robot qui aspire. C’était impressionnant à voir. Par la suite, nous nous sommes rendus jusqu`au point où on ne pouvait pas aller plus loin. C’était le bout de l’Île de Miscou avec son très beau phare et ses belles plages naturelles. Ça ne faisait pas le tour, ça arrêtait là. En se rendant au phare, le beau paysage côtier a changé en forêt sur une bonne distance et c’est là qu’on s’est demandé si on ne devait pas virer de bord, si on n’était pas rendu au bout du monde. Nous n’avions pas de GPS. On n’a jamais regretté d’avoir poursuivi notre route car l’issu fut pour nous une grande et belle surprise. J’ai profité un peu de la plage et ensuite, c’est le retour à la maison où l’on a passé au neutre.
Lundi, le 18 juillet 2005
C’est encore beau et très chaud. Ce matin, direction Caraquet pour aller visiter le Village Historique Acadien. La visite a duré 4 heures. C`était tellement intéressant que la chaleur accablante ne nous a même pas affectés. Le site reproduit la vie typique des Acadiens d’Antan à partir de 1770 jusqu’au début des années 1900. Dans chacune des maisons il y avait des personnes vêtues exactement comme dans ce temps-là et ils étaient très accueillants. Les explications ne manquaient pas. Ils vivaient exactement comme les gens de ce temps-la. Ils mangeaient la bouffe de ce temps-là et ils faisaient les mêmes tâches quotidiennes. C’était vraiment fascinant. Ils n’étaient pas très fortunés mais ils étaient très ingénieux avec peu. Momo s’est encore laissé gagner par la panse, il s’est acheté un bon pain fait le matin même dans une maison que l’on visite et cuit dans l’après-midi dans le four extérieur, comme à l’époque. Il est excellent, ce pain. On est sorti de là enchanté et ça vaut vraiment la peine d’être visité. Avec ça on n’a pas vu passer notre journée. Magnifique.
Mardi, le 19 juillet 2005
Journée très ensoleillée et très chaude. Journée relaxe. J’ai lu une bonne partie de la journée. On s’est caché du soleil car beaucoup trop chaud. En après-midi, on rejoint nos voisins pour un rafraîchissement chez eux car c’est là qu’est l’ombre et ça en jase un coup. Qui pensez-vous qui jase le plus? …Déjà le souper. Après, petite marche et derniers préparatifs pour le départ de demain.
Mercredi, le 20. juillet 2005
Encore une magnifique journée mais ce sera seulement 27°C donc, un peu plus confortable. Départ à 9.00 heures pour Dégelis, Témiscouata, notre dernière étape. Le trajet Tracadie-Dégelis est d’au moins 350 kilomètres qui nous fait traverser le Nouveau-Brunswick d’est en ouest. C’est un magnifique paysage forestier cependant à partir de Bathurst, la 180, est en piteux état et il y a de belles côtes. Sur certaines sections Momo à dû faire du slalom pour éviter les nids de poule ce qui n’est pas évident avec une roulotte et un camion. En ouvrant la porte de la roulotte on a eu quelques objets sur le plancher mais rien de brisé dans ceci. Cependant une chose nous a désolé, c’est que notre chère tablette dont on avait changé la «penture», eh! ben la joualvert, à s’est arraché du panneau du comptoir. Encore du bricolage pour Momo. «y faut ben qui finisse ce voyage en beauté. Nous sommes arrivés au Camping Municipal de Dégelis vers 3.00heures. Bel accueil. Beau terrain de camping encore une fois. Facilité pour s’installer. On s’est trouvé choyé. On donne 100% de satisfaction pour nos terrains de camping et on se donne aussi la note de 100% pour l’installation aujourd’hui. Visite du camping et relaxation par la suite. Ce soir nous complétons notre livre de bord et déjà il est 10.30 heures à l’heure du Québec. On se sent fatigué et c’est normal car pour nous hier à cette même heure il était 11.30 heures. Bye! Bye! On s’en va dans les bras de Morphée.
Jeudi, le 21. juillet 2005
Température 17 °C pour ce matin mais ça s’est vite réchauffé et nous avons eu une belle journée semblable à hier. Le retour à l’heure normale n’a pas affecté notre humeur. Cet avant-midi nous avons fait une randonnée à bicyclette sur la piste du Petit Témis. On peut accéder à la piste directement du camping. Celle-ci est toujours aussi belle et aussi agréable à parcourir. Au retour, dîner et repos pour nos vieilles jambes et le «st-ciboulot» car on a vraiment fait une bonne randonnée. Il n’y a pas que des avantages d’être à la retraite car la réalité c’est comme dirait si bien Sr. Pierrette, nos vielles pentures commencent à manquer d’huile. Tout en reposant nos pentures nous avons fait aller nos méninges en jouant quelques parties de patience à deux et je les ai toutes gagnées. Momo m’a dit qu’il n’était pas rancunier et qu’ainsi je ne s’rais pas obligée de rester couchée sur mon bord. Quand même y va essayer de prendre sa revanche. Ça ne me fait pas peur car lui s’il les gagne toutes y va coucher sur son bord…Ce soir le camping déborde mais on ne se sent pas à l’étroit car les sites sont bien aménagés. Journée agréable.
Vendredi, le 22. juillet 2005
22° C. ce matin et ça été une aussi belle journée que les deux précédentes. Aujourd’hui, c’est une journée de tourisme. En avant-midi nous nous sommes dirigés vers Auclair environ à une vingtaine de kilomètres du camping. Nous avons visité le Domaine Acer où l’on produit des boissons alcoolisées à partir de la sève d’érable. Nous avons eu droit à une visite guidée. À la cabane à sucre nous avons eu toutes les explications de leur procédé, qui est très complexe mais très intéressant. Nous avons vu leur installation entre autre leur magnifique bouilloire moderne en acier inoxydable. Ensuite nous nous sommes rendus à la cave à vin située au sous-sol de leur demeure. C’est là que vieillissent les vins, au moins trois ans minimum. Ils ont quatre productions dont Acer blanc sec, Acer brut mousseux et deux acéritifs soit : le Val Ambré et le Charles-Aimé Robert, On dit acer, nom latin de l’érable et non vin blanc car ce n’est pas un produit de la vigne. Nous les avons tous dégustés. Ils sont tout aussi bons les uns que les autres que nous avons eu de la difficulté à faire notre choix car il fallait bien se gâter un peu. C’était impossible de partir de là sans une bonne bouteille. Également ils offrent des produits fins de l’érable tels gelées, sirop, beurre et d’irrésistibles chocolats belge à l’érable et ben sûr la tire laquelle je n’ai pu résister. Mais, j’ai été raisonnable Pascal, j’ai acheté le plus petit pot mais j’te cacherai pas que le pot de 500gms est bien venu dans mes mains. Quelle gourmande!…C’est une visite qui vaut le détour. Quittons l’endroit vers 13.00 heures. Direction St-Juste du Lac où un traversier nous amènera à Notre-Dame- du- Lac pour nous permettre d’aller visiter le Jardin de la Petite École. Le propriétaire a acheté il y a 25 ans une petite école de rang qui est devenu maintenant sa résidence principale. Jusqu’à aujourd’hui il l’a rénové à quatre reprises et de façon magnifique. C’est un enseignant tout juste à la retraite et depuis les quinze dernières années il a aménagé un majestueux jardin dans sa cour arrière. Cependant il faut bien vous spécifier qu’il a acheté le terrain de la commission scolaire pour s’agrandir. Donc sa cour arrière n’est pas qu’une simple petite cour arrière comme les nôtres. Tout au long de la visite, une musique d’ambiance nous accompagne dans cette atmosphère de paix et de tranquillité. C’est aussi beau pour les yeux que pour l’âme. Il y a différents endroits où l’on peut s’asseoir et prendre le temps de contempler et de méditer. Les oiseaux sont de la partie ainsi que de merveilleux cours d’eau. Ce qui est intéressant aussi, c’est que l’aménagement est fait de plantes assez communes, que nous retrouvons facilement dans nos centres de jardins. Le proprio a vraiment beaucoup d’imagination et j’irais même jusqu’à dire qu’il est un passionné, un artiste. C’est de toute beauté. Lorsqu’il nous parlait, il disait toujours nous. Alors, un moment donné, je lui demande tout bonnement: est-ce que votre femme est aussi passionnée que vous? Là, il me regarde et me répond en hésitant un peu; je suis gai mais j’ai eu une femme qui était un homme pendant 25 années. Il est décédé il y a deux semaines à la suite d’une longue maladie. Je ne m’attendais pas du tout à cette réponse et je lui dis spontanément ça n’a pas d’importance ça. Je me suis trouvée plutôt maladroite et les sympathies n’ont pas fait partie de la conversation. Plutôt moche, n’est-ce pas? Je ne crois pas qu’il s’en soit formalisé car la conversation s’est continuée normalement et il est plutôt gentil, ce monsieur. On a rêvé de ce beau jardin tout au long du retour mais là on est revenu vite à la réalité, y fallait préparer le souper. Journées remplies d’agréables surprises et d’émerveillement. C’est là que l’on réalise qu’il y a de beaux petits trésors cachés dans notre belle province.
Samedi, le 23. juillet 2005
Un beau 22°C ce matin et un soleil éclatant. Nous partons en randonnée à bicyclette vers Dégelis. Nous voulons aller mettre à la poste nos cartes postales. Nous allons arriver avant elles comme c’est là. Cet après-midi Maurice prépare la roulotte en vue du départ de demain. Nous voilà déjà à la dernière étape de ce voyage-ci. Nous sommes contents de retrouver notre monde mais en même temps ça nous fait quelque chose que ce soit déjà terminé. Tout s’est si vite passé et nous avons aimé beaucoup notre aventure. Nous gardons fortement espoir de pouvoir reprendre la suite de ce voyage à l’automne.
Dimanche, le 24 juillet 2005
Encore une magnifique journée ensoleillée devant nous. Terminons les installations finales et les dernières vérifications et voilà, c’est vraiment vrai, c’est le départ pour Ste-Croix. Nous étions un peu nostalgique de mettre fin, temporairement, espérons-le, à ce mode de vie que nous avons beaucoup apprécié pendant ces deux derniers mois. Même si je me répète, cela s’est passé terriblement vite. À notre arrivée Patricia et Pascal étaient déjà sur notre site pour nous accueillir. Ça nous a fait grandement plaisir. Nous avons soupé ensemble, placoté, placoté, placoté. Par la suite nous avons pris notre marche et ils sont retournés à la maison. En soirée nous avons finalisé notre livre de bord afin de pouvoir vous l’envoyer demain. Nous l’avons écrit avant tout pour nous pour avoir un souvenir, ensuite pour avoir un contact avec nos enfants. Devant l’appréciation positive de ceux -ci nous avons pensé agrandir notre auditoire en l’envoyant à ma famille et amis(es). Merci à vous tous et toutes fidèles lecteurs et un merci sincère à ceux et celles qui ont pris le temps de prendre quelques minutes de leur temps pour nous envoyer un petit commentaire. Ça procurait toujours un immense plaisir et ça faisait un contact chaleureux. Mille fois merci et nous espérons que ce n’est qu’un au revoir.
Maurice et Solange